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Libération

Lewis Hamilton sur les chapkas de roues

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F1 . Le début du Grand Prix de Russie a été marqué par un hommage à Jules Bianchi, blessé au Japon.
Le pilote britannique Lewis Hamilton, vainqueur du GP de Russie, sur le podium, sous les yeux du président russe Vladimir Poutine, le 12 octobre 2014 à Sotchi (Photo Dimitar Dilkoff. AFP)
publié le 12 octobre 2014 à 19h06

Voilà plus de vingt ans et le Grand Prix de Monaco 1994 - le premier à se dérouler après les accidents mortels de Roland Ratzenberger et d’Ayrton Senna - qu’une course de F1 ne s’était disputée dans une ambiance aussi pesante. Quelques minutes avant de se sangler dans le cockpit de leur monoplace pour prendre le départ du premier Grand Prix de l’histoire en Russie, tous les pilotes s’étaient regroupés dimanche en haut de la grille de départ, tête nue, certains portant des lunettes de soleil pour dissimuler leurs yeux rougis par les larmes, au moment de rendre hommage au pilote français Jules Bianchi, gravement accidenté une semaine plus tôt au Japon.

Sauvagerie. Il faudrait interroger des scientifiques de l'âme humaine pour comprendre de quel bois sont faits ces jeunes hommes capables de montrer tant de compassion puis, quelques instants plus tard, alors que le départ vient d'être donné, de faire preuve de tant de sauvagerie pour gagner quelques mètres sur la piste. Peut-être une façon d'exorciser leur peur et faire un pied de nez au danger. A la fin du premier tour, la course était déjà jouée ou presque. Malgré un bon départ, Lewis Hamilton avait vu son équipier - et meilleur ennemi - Nico Rosberg louper dans les grandes longueurs son premier freinage, y carboniser ses pneus et s'imposer ainsi un arrêt au stand prématuré pour faire installer des gommes neuves.

Cet incident a permis de mettre en évidence une caractéristique assez rare de c