Un drone qui tire un drapeau de la Grande Albanie sur la pelouse de Belgrade, mardi soir. Un joueur serbe qui décroche le drapeau, un adversaire albanais qui s’en mêle. Disputes, affrontements, envahissement de la pelouse, arrêt définitif de la partie… Et crise politique ? Les incidents de Serbie-Albanie, match de qualification pour l’Euro 2016, inquiètent le foot mondial et menacent les délicates relations entre les deux pays, alors que le Premier ministre albanais, Edi Rama, doit se rendre en Serbie la semaine prochaine.
«La visite de M. Rama était attendue à Belgrade comme un signe de normalisation mais, après cet attentat contre l'édification de relations amicales entre la Serbie et l'Albanie, il est clair que cette dernière aura besoin de décennies, si ce n'est de siècles, pour devenir un Etat normal sans haine envers les Serbes», a affirmé selon l'AFP le président serbe, Tomislav Nikolic, présent au stade mardi. Le Courrier des Balkans a signalé différents incidents dans la nuit de mercredi à jeudi, sans qu'on sache s'ils sont liés au match : boulangerie albanaise incendiée à Sombor (province serbe de Voïvodine), drapeaux serbes brûlés à Mitrovica (Kosovo), bagarres entre lycéens albanais et non albanais à Podgorica (Monténégro).
Que s’est-il passé mardi soir ?
Quand le drapeau a fait son apparition, en première période, sur la pelouse du Partizan, le défenseur serbe Stefan Mitrovic s'en est emparé, déclenchant une b