La Ligue 1 réinvestit le champ médiatique ce week-end et on connaît désormais son histoire secrète ; l'histoire qui se trame dans tous les clubs de l'élite - ou plutôt les meilleurs, exception faite du Paris-SG, qui n'est pas conçu ou administré comme une équipe de l'hexagone. A travers leur crash phénoménal (défaite 4-1 en barrage de l'Euro et élimination après le 2-0 de l'aller) de mardi en Suède, les Espoirs se sont chargés de faire remonter le fond de sauce du foot français ; la suffisance, l'aveuglement, une faculté à se méprendre qui troue tous les plafonds. Les trois buts encaissés sur corner disaient ça, le dernier pris par-dessus le marché dans les arrêts de jeu quand un attaquant reprend le ballon du pied au point de penalty (la plus élémentaire densité défensive interdit ce genre de mésaventure jusqu'au 5e échelon français) aussi. Mais alors, pourquoi ? Pourquoi le foot français produit-il ces joueurs-là, suffisamment doués par ailleurs pour être presque tous titulaires en L1 à 21 ou 22 ans ? Le défaut d'encadrement n'est pas à négliger : si le président de la Fédération française de foot, Noël Le Graët, était présent en Suède mardi, c'est qu'il avait senti le vent et éprouvé le besoin de voler au secours d'un sélectionneur (Pierre Mankowski) transparent aux yeux de ses hommes. La source de ce défaut d'encadrement est forcément à chercher du côté des clubs. Pour y croiser ces joueurs - l'élite footballistique à venir du pays - de temps à autre, on peut
Billet
Les Espoirs du foot hors du cadre
Article réservé aux abonnés
publié le 17 octobre 2014 à 18h56
Dans la même rubrique