On s’était pointé samedi au Parc des princes pour voir le Paris-SG, en équilibre au-dessus du vide depuis deux mois, se casser la figure en contrebas face aux Girondins de Bordeaux. On a eu un 3-0 prestement emballé et la certitude en repartant que cette équipe n’est jamais vulnérable : même sans Zlatan Ibrahimovic (sur le flanc depuis un mois) ; même sans Edinson Cavani (suspendu samedi), même à pied, à cheval ou en Spoutnik. Tant qu’à être venu, on a filé voir les superstars parisiennes après le match, des fois que l’une d’entre elles aurait eu un message à faire passer. Le cadre : une zone mixte flambant neuve - on pourrait y pique-niquer par terre - pourvu d’un gigantesque écran plat et d’une rambarde en bois que les joueurs longent avant de rejoindre le parking, rentrant par une porte et sortant par une autre.
Eclairage doux et intimiste. Premier joueur à surgir : le défenseur Serge Aurier, supplétif que les circonstances du match - une expulsion de chaque côté - ont sorti du banc. «Euh… C'est une victoire collective, on revient bien.» L'Ivoirien marche sur des œufs. Il y a dix mois, un soir de victoire avec son club de Toulouse, il nous filait rancard en douce derrière le bus pour nous expliquer sa flamme, ses copains en Haute-Garonne, ce feu offensif qui l'aspirait vers l'avant en dépit du bon sens - il en rigolait, quoique discrètement. Là : «J'essaie d'apporter un peu plus offensivement mais ce n'est pas moi qui compte, c'est l'équipe.» Bilan : 3/10