Il a découvert les multicoques il y a à peine trois ans et va disputer sa première Route du rhum sur un MOD 70 high-tech. Sébastien Josse, 39 ans, Niçois d'origine installé dans le Finistère, sera au départ de Saint-Malo dimanche, à la barre d'Edmond de Rothschild, un trimaran de 21,30 m, l'un des trois plus petits bateaux de la classe «Ultime», mais doté de safrans-flotteurs directement issus de la dernière Coupe de l'America. «On m'a vraiment donné une chance, reconnaît-il. Avec mon étiquette de monocoque tour-du-mondiste, ce n'était pas gagné de miser sur moi.» Après deux saisons en équipage à faire des transats et le tour de l'Europe, une autre axée sur le double (dont une victoire dans la Jacques Vabre), Josse fait ses armes crescendo. La nouvelle technologie, installée par l'architecte Guillaume Verdier et peaufinée avec les membres du Team New Zealand finalistes de l'America's, semble efficace. «L'idée, ce n'est pas de faire voler le bateau en solo, mais de limiter la traînée. On a des foils à l'avant pour enfoncer l'arrière du flotteur, d'autres à l'arrière pour le soulager. On gagne en vitesse et en stabilité. Un concept qui représente l'avenir de la voile.»
Josse, qui utilise le système sur son MOD depuis mai, y trouve un confort. «La navigation n'est pas très différente. Cela reste du multicoque : il faut border les voiles sur un bateau instable latéralement et un peu plus stable en longitudinal, comparé à un multi q