A gauche : Mohamed Ali, 72 ans, icône réduite au silence par la maladie de Parkinson. A droite : George Foreman, 65 ans, richissime tête de gondole d’une marque de barbecues. Quarante ans après le mythique «combat du siècle» qui les a opposés à Kinshasa; les deux boxeurs ont connu des destins opposés.
«Ali a toujours été plus grand que la boxe, assure Foreman sur son site internet. Il change le monde. Aucun autre boxeur ne pouvait faire ça». Vibrant hommage de la part de celui qu'Ali mit KO le 30 octobre 1974, lors du «Rumble in the jungle» («Bagarre dans la jungle») au Zaïre, aujourd'hui république démocratique du Congo.
Un combat entré dans l'histoire de la boxe mais aussi au panthéon de la culture populaire. Il inspirera un livre de Norman Mailer (le Combat du siècle, 1975) et un documentaire oscarisé (When we were kings, 1996).
Aujourd'hui, Ali n'est plus que l'ombre du boxeur unique et du fantastique bateleur qui «flottait comme le papillon et piquait comme l'abeille», selon sa fameuse apostrophe lancée à Kinshasa. Où s'était montré particulièrement en verve. Lançant par exemple : «Je suis si rapide que la nuit dernière, quand j'ai éteint la lumière dans ma chambre d'hôtel, j'étais déjà au lit avant qu'il fasse noir dans la pièce.» Ou encore : «J'ai innové pour ce combat. J'ai lutté avec un alligator. Je me suis battu avec une baleine. J'ai mis les menottes à un éclair, j'ai jeté l