Menu
Libération
Portrait

Le maxi défi de Loïck Peyron

Article réservé aux abonnés
Route du Rhum 2022dossier
Rhum, course ouverte(6/8). Le Baulois de 54 ans pensait faire la course en père peinard. Il skippera un géant.
C'est la septième fois que Loïck Peyron s'aligne sur la Route du Rhum, qu'il n'a jamais remportée. (Photo Isabelle Rimbert)
publié le 30 octobre 2014 à 17h26

Tout le monde attendait Loïck Peyron pour cette Route du rhum. Il avait tellement communiqué sur son trimaran jaune, qu'il a cherché en Angleterre pour le retaper et se faire une course à l'ancienne, comme à la belle époque. Des mois à travailler dessus, à faire en sorte que son A Capella de 12 mètres imaginé par Walter Greene ressemble le plus possible à celui avec lequel Mike Birch avait remporté la première Route du rhum en 1978.

Puis Armel Le Cléac'h s'est blessé à la main et celui que le milieu surnomme «le petit lutin» s'est retrouvé sur la short-list pour le remplacer. Un après-midi de septembre, il est arrivé tranquillement à Lorient et il a amarré son petit Happy de 12 mètres au ponton, juste à côté du maxi-trimaran Banque populaire VII, le monstre de 31,5 mètres qu'il venait d'accepter de piloter pour la course.

«J'ai tout d'abord refusé et j'aurais pu dire non, car c'est risqué dans tous les sens du terme, reconnaît-il. Je n'en avais pas besoin. Sur Happy, je tenais une belle histoire. Mais c'est un challenge incroyable, surtout que le plateau est sérieux.» Et voilà Loïck Peyron forcé d'aller chatouiller les favoris, alors qu'il avait prévu une traversée avec beaucoup moins de pression.

«Coquetterie». C'est la septième fois que le skipper baulois s'aligne sur cette course qu'il n'a jamais remportée. Son meilleur résultat ? Cinquième. Il a abandonné trois fois, la dernière en 2002.