Hasard du calendrier, c’est le même jour que le limogeage d’un des deux seuls Noirs entraîneurs d’une équipe de Ligue 1, Claude Makelele à Bastia, que Willy Sagnol, son ex-coéquipier en Bleu et coach de Bordeaux, a dérapé. Et réanimé une polémique sur le supposé racisme du foot français comme on lance une allumette enflammée sur une nappe de pétrole. Quatre ans après celle dite des quotas, une affaire Sagnol éclate alors que le foot français était en passe de réussir son opération ripolinage de l’image (des Bleus propres effectuant le Mondial le petit doigt sur la couture du survêt).
Qu’a dit Willy Sagnol ?
Arrière droit modèle (lire ci-contre) d'une équipe de France à très fort potentiel égotique, le «petit Willy» entraîne depuis l'été dernier le moins glamour des grands clubs français, après avoir dirigé l'équipe de France espoirs. Lundi, il répondait dans un entretien vidéo à un panel de lecteurs du journal Sud Ouest. A un de ceux-ci qui l'interroge sur sa gestion en janvier-février d'un effectif amputé d'une partie de ses joueurs (six possiblement) réquisitionnés par leur équipe nationale engagée en Coupe d'Afrique des nations, il répond : «Tant que je serai entraîneur des Girondins, il y aura beaucoup moins de joueurs africains qui rejoindront les rangs de Bordeaux. Je n'ai pas envie de me retrouver tous les deux ans avec douze joueurs susceptibles d'être absents à cette période.» De fait, c'est un