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Libération

Willy Sagnol évite la surface de réparation

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Foot. Après sa sortie sur «le joueur africain», le coach de Bordeaux s’est excusé, mais sans renier ses propos.
Cheick Diabate et Willy Sagnol, le 4 novembre. (Photo Mehdi Fedouach. AFP)
publié le 6 novembre 2014 à 19h26

«Manque de clarté», «sémantique imparfaite» : l'entraîneur des Girondins de Bordeaux Willy Sagnol n'a pas lâché de terrain jeudi au Haillan (Gironde), où il s'exprimait pour la première fois depuis les propos hautement polémiques publiés lundi dans le quotidien Sud Ouest. Qu'on rappelle pour mémoire : «L'avantage du joueur typique africain, c'est qu'il est prêt au combat, on peut le qualifier de puissant. Mais le foot, ce n'est pas que ça […], c'est aussi de la technique, de l'intelligence, de la discipline.»

Bord. Sagnol est arrivé devant les micros tendus, les traits tirés : ça disait l'intensité de ce qui lui est tombé dessus en trois jours, l'entraîneur kanak du RC Lens - que Bordeaux affronte samedi - s'étant par-dessus le marché dit «blessé et humilié» par les propos de Sagnol dans la matinée. Pour ne pas nager trop loin du bord, il a commencé par lire des notes, ce dont il s'était excusé par avance : «A ceux qui se sont sentis humiliés, choqués ou blessés par mes propos, je réponds que j'en suis désolé. J'exprimais un point de vue sportif, nullement politique ou sociétal. Quand j'explique qu'un joueur africain est prêt au combat, j'entends par là qu'il est animé par une volonté de réussir exacerbée par les conditions parfois difficiles qu'il a rencontré jeune. Ensuite, si j'ai parlé d'une intelligence tactique moindre, c'est en rapport avec une formation peut-être moins complète au r