Il y a beaucoup de choses à dire sur la manière dont le XV de France, facile vainqueur samedi (40-15) des Fidjiens à Marseille, aura préparé la Coupe du monde qui l'attend dans dix mois. Beaucoup de choses, ou rien du tout : c'est selon. C'est entendu, le bilan depuis trois ans du sélectionneur, Philippe Saint-André, est lamentable. Mais c'est quoi, une Coupe du monde de rugby ? Pour une équipe qui peut s'appuyer sur le réservoir de joueurs dont dispose la sélection tricolore, avec trois mois de préparation au large des habituelles bisbilles entre la Ligue (les clubs) et la Fédération (l'équipe de France), c'est deux matchs, une demi-finale contre l'Australie ou l'Angleterre plus, en cas de succès, un dernier match face à l'Afrique du Sud ou la Nouvelle-Zélande. Et on les gagne comment, ces deux matchs ? Ben, comme l'équipe de France l'a toujours fait : des remontées de bretelles à déchirer les murs après les plantages initiaux, un paquet d'avants auquel le coach fait la guerre pour qu'il la fasse ensuite aux avants anglais, les grands discours sur la «fierté», «les couilles», les «tout le monde vous crache dessus», etc. La quille du style ? La négation du travail, ces cycles de quatre années - le laps de temps entre deux Coupe du monde - respectées à l'exercice d'entraînement près par le manager anglais Stuart Lancaster ? Oui. C'est que le rugby résiste à la mondialisation : à chacun sa voie, et si le chemin tricolore navigue entre «action» (on pr
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Mondial 2015 : orgueil et grandes gueules pour sauver le XV de France
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publié le 9 novembre 2014 à 19h36
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