Vincent Lauriot-Prévost, architecte du cabinet VPLP, revient sur la victoire de Loïck Peyron et Banque populaire VII, exploit qui signe également la septième victoire pour son cabinet d'études en dix éditions, à laquelle s'ajoute la deuxième place décrochée par Yann Guichard (Spindrift 2), ce lundi.
Le maxitrimaran de Peyron a remporté cette course il y a quatre ans. Est-ce le même bateau ?
Groupama 3 et Banque populaire VII, c'est exactement le même bateau. Groupama n'a pas été modifié pour devenir Banque populaire. L'équipe d'Armel Le Cléac'h puis celle de Loïck Peyron ont fait quelques modifications d'ordre secondaire au niveau de l'accastillage… Un gros travail a surtout été fourni pour diminuer les efforts. Les voiles sont devenues plus légères à hisser et à dérouler, notamment en changeant le type de fabrication. Dans les roulements de toutes les pièces mécaniques soumises à forte charge, on a introduit la céramique. Au final, il y a eu un gain qui se traduit par une capacité d'exploiter le bateau en solo un cran au-dessus. Quand Cammas remporte la course, il y a quatre ans, il réalise un temps de neuf jours et trois heures, largement supérieur à celui de Loïck Peyron, donc. Or, le trajet est le même. Au lieu d'être exploité à 100% comme c'est le cas en équipage, Cammas avait pu utiliser son bateau à 65%. Loïck, lui, a pu exploiter ce bateau à 75%, minimum.
Spindrift 2 a franchi la ligne en deuxième position avec plus de douze heures de retard. Ces deux trimarans sont-ils similaires ?
On peut dire que Spindrift 2 (ex-Banque populaire V) est le grand frère. Entre les deux, il y a 9 mètres d'écart et 5 tonnes. Cela repré