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Corruption : pas vu pas pris pour la Fifa

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Foot . La commission d’éthique de la fédération n’a pas remis en cause l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022.
publié le 13 novembre 2014 à 19h26

Sans grande surprise, la Fifa ne compte pas remettre en cause l'organisation des Mondiaux 2018 en Russie et 2022 au Qatar. Malgré quelques «comportements douteux», mais «de portée très limitée», il n'y a pas eu de corruption obligeant à rouvrir le processus de double attribution datant de 2010, a estimé jeudi la commission d'éthique de la fédération. Son avis a mis en pétard l'auteur de l'enquête sur laquelle elle se base : Michael J. Garcia. L'ancien procureur fédéral américain et président de la chambre d'investigation de cette commission a annoncé qu'il allait faire appel de cette décision qui «comporte de nombreuses représentations erronées et matériellement incomplètes» de son rapport bouclé en septembre, et dont la Fifa refuse la publication. Le président de la Fédération allemande a, de son côté, estimé que, «indépendamment de ce rapport», les «questions restent ouvertes en matière de climat, de programmation et sur les conditions de travail au Qatar».

«Naïfs». L'avis du président de la commission, l'Allemand Hans-Joachim Eckert, vaut surtout quand il explique que la ligne entre corruption et lobbying est «très mince» : «On ne sait pas toujours clairement dire à partir de quel moment le lobbying devient une conduite incorrecte.» Quant à la corruption, «le principal problème est de la prouver». Pour Eckert, seuls les «naïfs» pensent que «des envelop