Petit pays d’Afrique centrale, la Guinée- Equatoriale a obtenu vendredi l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations 2015 (du 17 janvier au 8 février). Elle remplace le Maroc qui, initialement désigné, avait demandé un report pour cause d’Ebola. Mais la Confédération africaine de football (CAF) a rejeté cette requête mardi et exclu le royaume chérifien de la CAN.
Pourquoi la Guinée- Equatoriale ?
L’un des plus petits pays d’Afrique (760 000 habitants) va organiser le plus gros événement sportif du continent, mais il l’a déjà fait en 2012 (avec le Gabon) et peut remettre ça - avec quelques craintes : il n’y avait alors que huit équipes, la CAN en compte le double. La Guinée-Equatoriale est l’un des pays les plus riches d’Afrique (15 500 euros de PIB par habitant en 2013, selon le FMI), tenu d’une main de fer depuis 1979 par Teodoro Obiang, 72 ans. Arrivé au pouvoir par un coup d’Etat, il a été réélu en 2009 avec… 95% des voix. Son fils est visé en France par l’enquête sur «les biens mal acquis». Mais ces peccadilles n’arrêtent pas la CAF, qui devait à tout prix trouver un pays, car elle tire la majeure partie de ses ressources de la CAN. Les matchs auront lieu dans quatre villes de ce pays situé entre le Cameroun et le Gabon : Malabo, capitale située sur une île au large du continent, et Bata, déjà utilisées en 2012, plus Ebebiyin et Mongomo.
Quel intérêt pour Malabo ?
D'abord, sortir la Guinée- Equat