A une semaine de la finale de la Coupe Davis France - Suisse à Villeneuve-d’Ascq, chaque fait et geste des joueurs des deux sélections a son importance. Le niveau de jeu exceptionnel de Federer depuis le début du tournoi est un message indirect adressé aux Français actuellement à Bordeaux. Le numéro 2 mondial n’a perdu que treize jeux en trois matches. Son 6-0 6-1 contre Andy Murray, jeudi, est déjà un classique.
Les choses sont plus compliquées concernant Wawrinka. Toujours saignant contre les meilleurs joueurs du monde, souvent surpris par des joueurs qu'il devrait largement dominer, «l'autre Suisse» qui joue au tennis - et néanmoins quatrième mondial - cherche clairement ses sensations avant la finale, où il portera une bonne partie du poids de la rencontre sur ses épaules. S'il remporte l'un de ses deux simples, la victoire échappera difficilement à la suisse vu le niveau actuel de Federer. Et Wawrinka n'a pas toujours été à l'aise au moment d'assumer son statut aux yeux du monde.
Peuvent-ils se bonifier ou se fragiliser l’un et l’autre ?
Sa victoire en trois sets contre Cilic fut à l'image de sa saison : parfois brillant et tranchant, parfois auteur d'un déchet subit et inattendu, nerveux mais bagarreur, Wawrinka fit preuve d'une combativité sans rapport avec le caractère (presque) sans enjeu de la rencontre. Ne cherchez pas : c'est que la finale se rapproche. «Ne vous inquiétez pas, je serai prêt, c'est une certitude», a-t-il dit dans la semaine. C'est encore mieux de se le prouver. «Battre le vainqueur de