Menu
Libération

Les sept péchés capitaux du transfert de joueurs

Article réservé aux abonnés
Pourquoi les footballeurs sont une bénédiction pour le blanchiment.
publié le 19 novembre 2014 à 22h06

Les structures mêmes du foot, l'absence de règles claires et d'instances de contrôle efficaces et motivées rendent ce sport à forte plus-value économique propice à toutes les dérives. Et l'OM pourrait servir à nouveau de mauvais exemple en la matière. Le président, Vincent Labrune, était toujours en garde à vue mercredi en fin d'après-midi, alors que ses prédécesseurs Jean-Claude Dassier et Pape Diouf étaient remis en liberté dans la soirée. En tout, une quinzaine de personnes, familières du club, étaient interrogées à l'initiative d'un juge local instruisant depuis 2011 une affaire d'«extorsion de fonds, blanchiment et association de malfaiteurs».

En cause, les transferts de Didier Drogba (à Chelsea en 2004), d'André-Pierre Gignac (de Toulouse en 2010), de Souleymane Diawara (de Bordeaux en 2009) et de Samir Nasri (à Arsenal en 2006). Selon la Provence, l'enquête a démarré lorsque des écoutes mises en place après l'assassinat, fin 2009 à Calenzana (Haute-Corse), de Jacques Buttafoghi, présenté comme proche du clan Federici, ont démontré que «des personnages influents du milieu» essayaient «de "s'approprier" tel ou tel joueur afin d'en tirer profit» lors des transferts. C'est ce que les policiers tentent de vérifier.

 1 Des montants records 

Entre 2008 et 2014, le Real Madrid a dépensé 750 millions d'euros sur le marché des transferts, record d'Europe, devant Manchester City (733 millions), selon l'Observatoire du football du Centre international d'étude du