On ne se félicitera jamais assez que ce ne soient pas des problèmes intestinaux qui aient rendu incertaine la participation de Roger Federer à la finale de la Coupe Davis. Sinon nul doute que les plus fins limiers de la presse internationale se seraient déguisés en plombier pour infiltrer l’hôtel de la délégation helvète et procuré, pour les faire analyser par les plus hautes autorités scientifiques, les selles du Suisse pour connaître l’étendue du mal. Car, à en juger par l’effervescence que suscite à son état de santé, le physique du Suisse renvoie au rang des préoccupations mineures la propagation d’Ebola, la situation en Syrie, ou la potentielle troisième Intifada. La Suisse s’est arrêtée de vivre ; plus de 350 journalistes sont accrédités et le d’honneur de la chambre de commerce et d’industrie de Lille, où avait lieu ce jeudi midi le tirage au sort, était plein comme un œuf.
Heureusement, le numéro 2 mondial ne souffre que du dos. Et sauf à utiliser le chalumeau pour faire parler son médecin, il faut se contenter de sa parole et de celle de son capitaine pour appréhender la gravité de sa blessure. Il va mieux, merci pour lui. Il a tapoté la balle mercredi soir et de nouveau jeudi matin. Et il devrait être sur le court vendredi contre Monfils. Officiellement. Car rien n’interdira aux Suisses de le remplacer jusqu’à une heure avant le début de la rencontre, sur présentation d’un certificat signé par un médecin indépendant.
Bien sûr, il ne fut presque question que du dos du