La conférence de presse imposée par la Fédération internationale de l’automobile (FIA) le jeudi, à la veille de chaque week-end de Grand Prix, est souvent d’un ennui abyssal. Les six pilotes convoqués y viennent en traînant les pieds et passent l’essentiel de cette punition à regarder leur montre, à tweeter discrètement ou à répondre laconiquement aux questions. Parfois, pourtant, ce rendez-vous est à ne manquer sous aucun prétexte. Par exemple à la veille d’une course décisive pour l’attribution du titre comme celle d’Abou Dhabi, dernier GP de la saison dont les premiers essais se déroulent ce vendredi sur le circuit illuminé de Yas Marina.
Stress. Le casting était de haute tenue, avec huit titres de champion du monde rassemblés sur l'estrade. Il y a là bien sûr les amis de quinze ans, l'Anglais Lewis Hamilton et l'Allemand Nico Rosberg, qui ne se parlent plus beaucoup depuis qu'ils se disputent le titre mondial. Protocole oblige, ils sont arrivés les premiers pour poser devant les photographes. Rosberg, habillé aux couleurs de Mercedes, et Hamilton, en tenue de plagiste plus improbable, n'ont pas échappé à une poignée de mains immortalisée des centaines de fois.
Ces deux-là ont été rejoints par les anciens champion du monde Sebastian Vettel (2010, 2011, 2012, 2013), Fernando Alonso (2005, 2006) et Jenson Button (2009), sept couronnes auxquelles s’ajoute celle de Lewis Hamilton (2008).
Passons sur le flot de questions posées aux deux préte