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Libération

Labrune, la bombe à retardement

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«L’Equipe» a publié des propos off décapants du président de l’OM sur les agents.
publié le 20 novembre 2014 à 20h46

Sorti libre de garde à vue mercredi soir, Vincent Labrune n'a pas eu le temps de souffler. Jeudi matin, le patron de l'OM découvrait dans l'Equipe une page titrée «Les vérités de Labrune», interview explosive où il raconte de l'intérieur le délire dans lequel se passent les transferts - avec des détails qu'il n'a peut-être pas révélés aux enquêteurs.Bon, il y a un gros hic : certains de ces propos étaient du off, pas destinés à publication, et ils ne les auraient sans doute pas prononcés autrement. Les voilà dans le quotidien, au mépris des règles journalistiques. Si l'on regrette la méthode, on ne va pas être faux cul : ça dépote comme un pétard chinois planté dans l'auguste arrière-train des grands chambellans du foot. «Aujourd'hui, n'importe qui peut être agent, raconte Labrune. Ne soyons pas naïfs. Ils font comment, les grands personnages sulfureux qui ont envie d'aller dans le football ? Ils trouvent des petits à la sortie des écoles, ils leur font passer le diplôme et aujourd'hui, la moitié des agents qui ont une licence sont des couvertures pour d'autres mecs.»

Son discours, tenu à son corps défendant, dézingue dans les grandes largeurs la fiction que nous servent les instances du foot, à savoir que tout est sous contrôle. Non, rien n'est d'équerre, il n'y a qu'une «grande forme d'hypocrisie», où Labrune lui-même s'affranchit des règles. A l'été 2012, il devient «super copain» avec Farid Ayad, un intermédiaire non titulaire