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Rugby

Les Pumas font leurs griffes

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L’Argentine, qui affronte la France samedi, construit patiemment son équipe nationale de rugby, isolée sur le plan géographique et encore dépendante des championnats étrangers.
Les rugbymen argentins à l'entraînement, près de Paris, le 17 novembre. (Photo Miguel Medina. AFP)
publié le 21 novembre 2014 à 19h46
(mis à jour le 22 novembre 2014 à 11h55)

«Quand l'Argentine battra-t-elle les Blacks ?» Les Pumas ont beau affronter l'équipe de France ce samedi à Saint-Denis, c'est cette question-là, et aucune autre, qui se pose au rugby argentin. En 2012, Sergio Stuart, spécialiste des Pumas au quotidien sportif Olé, a posé la question à Graham Henry, l'ancien sélectionneur néo-zélandais. «Dans trois ans, peut-être», avait répondu l'entraîneur champion du monde. «Ce n'est toujours pas le cas», déplore Stuart aujourd'hui.

Accrocher la fougère argentée à son tableau de chasse, ne serait-ce qu’une fois, est l’obsession des nations de rugby de second rang : l’Irlande et l’Ecosse courent toujours après ce Graal. Or, sur la planète ovale, ce succès de prestige fait figure de rite de passage : il s’agirait d’une consécration pour ce pays qui a terminé troisième de la Coupe du monde en 2007, un exploit reposant sur les épaules de quelques joueurs exceptionnels, surgis de nulle part vu le manque de moyens d’un rugby quasi-amateur, où l’exil est le seul salut.

Vivier. Thomas Lombard, l'ancien centre international, aujourd'hui consultant pour Canal +, résume : «Ils ont bousculé les codes et la hiérarchie établie du rugby mondial en 2007.» Point de départ d'un cercle vertueux : «Ainsi, l'Argentine a légitimement pu revendiquer une place dans une compétition internationale digne de ce nom.» Ce fut le Rugby Championship - ex-Tri-Nations - en 2011, aux c