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Analyse

L’institué Pastore

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L’Argentin, intouchable au PSG malgré sa discrétion, est enfin à niveau sur le terrain.
A l'entraînement à Nicosie, le 20 octobre. (Photo Jack Guez. AFP)
publié le 2 décembre 2014 à 18h46

On se tue à dire que le Paris-SG et ses superstars, en piste ce mercredi soir au stade Pierre-Mauroy de Lille en championnat, est un astre qui ne prend pas la peine d’émettre en direction de l’Hexagone, ou pas beaucoup. L’un des rares messages, pour ne pas dire le seul, qui est arrivé à destination du grand public depuis deux mois est celui-ci : le net regain du créateur argentin Javier Pastore, symbole de la prodigalité qatarie lors de son arrivée en août 2011 pour 42 millions (il n’en valait pas le tiers) et ombre apeurée depuis, malgré la main constamment tendue par Zlatan Ibrahimovic et consorts. A ce prix-là, Pastore est forcément des leurs.

Respect. Au vrai, l'acte de renaissance médiatique du loustic est survenu le 21 novembre autour de 22 h 30, dans un recoin du stade Saint-Symphorien de Metz après une victoire (3-2) des Parisiens. C'est Laurent Blanc, l'entraîneur, qui en a pris acte avec une sorte de respect qui dit beaucoup des équilibres du club et du vestiaire : «Fût un temps, Javier aurait laissé Ibrahimovic terminer l'action sur le premier but», action que l'Argentin avait fomenté de A à Z. Avant de mettre le coup de rein qui, s'il ouvrit le compteur de l'intéressé, priva le Suédois d'un but après lequel il courrait avec une bestialité décuplée par deux mois passés à soigner une blessure au talon. A bien y regarder, cette renaissance était l'expression d'une sorte de volontarisme.

D'un naturel discret, Pastore était