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Libération
Décryptage

En Russie, l’athlé attelé au dopage

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La marathonienne Lilia Schobuchova (ici à Londres en 2012), aurait versé 450 000 dollars à des officiels russe pour qu'ils étouffent ses problèmes de passeport biologique. (Photo Paul Hackett. Reuters)
publié le 4 décembre 2014 à 19h46

Intitulé Dossier secret dopage : comment la Russie fabrique ses vainqueurs, un documentaire allemand diffusé mercredi sur la chaîne publique ARD dénonce un dopage généralisé dans l'athlétisme russe. La fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a annoncé jeudi que sa commission d'éthique enquête sur ces faits.

Qu’affirme le docu ?

«On ne peut pas atteindre ses objectifs sans se doper. Tu dois te doper, c'est comme ça que ça marche en Russie», affirme selon l'AFP Vitali Stepanov, qui a travaillé de 2008 à 2011 pour l'agence antidopage russe (Rusada). Son épouse, Julia Stepanova, spécialiste du 800 m et suspendue pour dopage, assure : «Quand un sportif se fait pincer, on le jette et on en prend un autre.» Le couple a quitté la Russie après son témoignage. Selon Stepanov, Rusada contrôle les échantillons de sang, protégeant les athlètes connus, sacrifiant les autres. Selon la lanceuse de disque Jevgenia Pescherina, «la plupart des athlètes se dopent, 99%». La marathonienne Lilia Chobukhova, suspendue en avril pour dopage, affirme avoir payé 450 000 euros à sa fédé pour participer aux JO de Londres, somme exigée par un entraîneur russe pour trafiquer des échantillons suspects. Selon l'Equipe, un agent russe aurait tout raconté à l'IAAF et mis en cause le président de la fédé russe, un cons