Tolérance zéro à l’égard des supporteurs «ultras». C’est le mot d’ordre du foot espagnol après la mort, le week-end dernier, d’un aficionado du FC La Corogne. A l’issue d’une rixe d’une violence inouïe entre ultras rivaux, peu avant la rencontre dans la capitale entre le club galicien et l’Atlético Madrid, Francisco Taboada est mort noyé dans la rivière Manzanares.
Tribune. Dans un premier temps, les deux clubs ont soutenu que cet affrontement survenu hors du stade «n'avait rien à voir» avec eux. Puis les directions respectives ont réagi. Le Deportivo La Corogne a rompu ses liens avec les Riazor Blues et, mercredi soir, lors d'un match contre le FC Malaga, il a offert l'habituelle tribune réservée à ses extrémistes à «n'importe quel citoyen voulant se manifester contre la violence» pour un euro. L'Atlético Madrid, champion sortant de Liga, a agi de manière presque identique à l'égard du Front Atlètico, une peña (un club de supporteurs) nettement située à l'extrême droite. «Cette rupture a été douloureuse, mais nécessaire», a lancé le vice-président Miguel Angel Marin. Douloureuse car ces fans ont toujours animé l'équipe avec ferveur. Nécessaire en raison de la mort de Taboada et de la prolifération, ces derniers temps, de cantiques et de slogans xénophobes et haineux.
Les membres de cette peña sont désormais interdits de stade, et tout symbole du Front Atlètico, fondé en 1982, sera prohibé dan