Il y a dix ans à peine, le laboratoire de Châtenay-Malabry faisait encore la fierté de la lutte antidopage française. Aujourd’hui, l’établissement des Hauts-de-Seine peine à recruter un directeur digne de son glorieux passé. Françoise Lasne, qui le dirige depuis quatre ans, a atteint l’âge de la retraite et quittera son poste le 31 décembre. En 2000, elle avait mis au point le premier test de détection de l’EPO, contribuant à la réputation de Châtenay, longtemps considéré comme le meilleur labo antidopage du monde. Il allait contribuer à faire tomber plusieurs tricheurs de renom, parmi lesquels Lance Armstrong ou Floyd Landis, tous deux déchus de leurs victoires sur le Tour.
«Routine». A trois semaines de l'échéance, l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) - autorité de tutelle - n'a toujours pas trouvé de remplaçant, suscitant de nombreuses interrogations sur l'avenir du Laboratoire national de dépistage du dopage. «Ça progresse, assure pourtant Bruno Genevois, le président de l'Agence. Nous allons auditionner une nouvelle candidature avant la fin de l'année.»
Les derniers postulants n'ont pas séduit le collège de l'AFLD, qui a auditionné la numéro 2 du laboratoire d'Athènes notamment. L'AFP révélait en novembre que ses membres avaient écrit à Bruno Genevois pour s'opposer à son embauche, jugeant son CV plutôt mince pour un poste de cette envergure, alors qu'un membre du collège de l'AFLD depuis 2007, Jean-Pi