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Portrait

Thierry Henry: des bleus à l'âme

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Le meilleur buteur de l'équipe de France va devenir consultant pour une chaîne britannique. Tout un symbole pour un homme qui se sent plus chez lui en Angleterre qu’en France.
Thierry Henry lors de sa «pige» à Arsenal, en janvier 2012. (Photo Eddie Keogh. Reuters)
publié le 16 décembre 2014 à 17h31

L'histoire de l'équipe de France, Thierry Henry l'a marquée au fer rouge. Avec 51 réalisations en 123 sélections, il est le meilleur buteur des Bleus, loin devant Platini ou Papin. Statistique souvent oubliée, il est également le meilleur passeur des Bleus, avec 27 passes décisives. Dans ce classement il dépasse Zinédine Zidane, qui a pourtant mené le jeu tricolore pendant une dizaine d'années. En 1998, lorsque les Français deviennent champions du monde, il est leur meilleur marqueur. Idem en 2000, quand ils remportent l'Euro. Et en 2006, lorsque la France passe à un coup de tête de remporter le Mondial.

«Titi» a participé à quatre Coupes du monde, un autre record du foot tricolore. Il a gagné les championnats français, anglais et espagnol avec l'AS Monaco, Arsenal et le FC Barcelone. Il a remporté une Ligue des champions avec Barcelone. Rares sont les joueurs au palmarès plus fournis que le sien. Pourtant, les supporters français n'en ont pas fait une de leurs idoles, à la différence d'un Zidane ou d'un Thuram. Henry n'a pas su – ou voulu — dégager la bonne image. Il lui a souvent été reproché d'être hautain, voire arrogant. De la timidité se défendait-il. Et que fallait-il voir, derrière ses fameux applaudissements bras tendus, quand la passe d'un de ses coéquipiers ne lui était pas arrivée? La prochaine sera la bonne ou qui m'a fichu un tel bataillon de b