On a dû entendre les répliques du coup de sifflet final de l’arbitre du Marseille-Lille (2-1) de dimanche à 30 kilomètres à la ronde : le public du Vélodrome est alors tombé en fusion, pas un spectateur ne quittant sa place jusqu’à ce que le dernier joueur phocéen à les saluer ne rentre au vestiaire. L’OM a remporté devant les Nordistes le titre purement honorifique de champion d’automne, le genre de symbole qui pèse lourd quand on a en face de soi une équipe du Paris-SG survitaminée par les gazo-dollars qataris. Le club l’a fait au bout d’un match qui valait des millions, bestial dans son contenu (la marque de l’entraîneur argentin, Marcelo Bielsa, imposant un pressing qui ne laisse pas un centimètre carré de pelouse à l’adversaire) et électrisant sur la forme, les joueurs semblant se nourrir en énergie auprès d’un public qui, de son côté, est euphorisé par la débauche de dynamisme des gars en contrebas.

Au micro de BeIn Sports, le président phocéen, Vincent Labrune, est revenu sur le choix de Bielsa, pierre de touche de ce qui se passe aujourd'hui à l'OM : «On a décidé de faire un choix radical, mais c'était celui de l'exigence et du professionnalisme. L'idée était de cloisonner le secteur sportif pour laisser les joueurs et le staff travailler sans interférence extérieure. On se félicite d'avoir pris ce virage. J'espère que l'on pourra en dire autant dans six mois.» André Ayew, toujours sur BeIn : «On parle de Bielsa, mais on restait sur une mauvaise saison et