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Libération

Il est imprudent de ne pas laisser gagner l'équipe de basket de l'armée chinoise

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Isabelle Yacoubou et ses coéquipières d'un modeste club chinois ont été sanctionnées pour avoir contesté la victoire du club de Bayi, une émanation de l’armée chinoise.
Isabelle Yacoubou (ici en 2012 aux Jeux Olympiques de Londres, dans un match contre les Etats-Unis). (Photo MARK RALSTON. AFP)
publié le 26 décembre 2014 à 16h29
(mis à jour le 26 décembre 2014 à 16h31)

Drôle de sortie pour Isabelle Yacoubou, basketteuse vice-championne olympique avec les Bleus à Londres en 2012, et qui évoluait dans le modeste club chinois d'Heilongjiang Chenneng. Une aventure qu'elle narre par le menu dans un blog hébergé par le Huffington Post.

A la suite d’une rencontre opposant son équipe au club de Bayi, une émanation de l’armée chinoise où évoluent de nombreuses basketteuses locales qui défendent les couleurs de leur pays en sélection, un panier litigieux a permis aux adversaires d’Heilongjiang – le club de Yacoubou, donc – d’arracher la prolongation.

Or, selon la pivot tricolore et ses équipières, le laps de temps restant à jouer (0,6 seconde) ne permettait pas aux joueuses de Bayi d’inscrire un panier à partir d’une remise en jeu de la balle au milieu du terrain, comme c’était le cas : elles ont donc refusé de reprendre le jeu pour disputer la prolongation en mettant à la disposition des arbitres des images enregistrés par le staff d’ Heilongjiang, et qui servent habituellement de support aux analyses techniques d’après-match. Les arbitres n’ont rien voulu entendre et Bayi, faute d’adversaires sur le parquet, a été déclaré vainqueur par forfait.

Le staff d'Heilongjiang a donc déposé une requête. Non suivi d'effet, pour le moins : selon Yacoubou, son équipe a été bannie pour le reste de la saison, son coach suspendue deux ans, les joueuses c