Du 17 janvier au 8 février, la 30e Coupe d'Afrique des nations (CAN) se déroule en Guinée-Equatoriale. Comme toujours, les pays concernés s'arrêtent de respirer le temps d'une rencontre. En Afrique plus qu'ailleurs, le football dépasse les dimensions exiguës du terrain. En France, tout dépend d'où on la regarde. Les communautés africaines suivent les matchs à la maison en famille ou dans le rade du coin. Les autres amateurs matent les 52 joueurs de Ligue 1 qui disputent la compétition ou regardent par simple amour du jeu. Du côté des médias français, la CAN n'occupe pas les premiers rangs. Sur écran, tous les matchs sont diffusés en direct sur Canal + Sport. Pas mal. Et avant chaque rencontre, on a le droit à une petite émission en direct : Viva Africa.
La CAN permet aussi d’apercevoir de nouvelles têtes. Les consultants ont la particularité d’être africains. Parmi eux, Patrick M’Boma, vainqueur de la compétition à deux reprises avec le Cameroun, ancien joueur du PSG et de Parme ; Joseph-Antoine Bell, ex-gardien de but de Bordeaux, Marseille et Saint-Etienne, également vainqueur de la CAN avec les Lions indomptables ; François Zahoui (ex-Toulon), qui a disputé la Coupe comme joueur puis sélectionneur de la Côte-d’Ivoire. Et tant d’autres. Leur présence est légitime. Ils connaissent mieux que personne la particularité et les difficultés de la CAN. Ils ont également fait une belle carrière en Europe. Même si certains joueurs africains sont présents tout au long de l’année (Ali Benarbia, Habib Beye…), la plupart d’entre eux n’apparaissent que tous les deux ans pour le rendez-vous africain. Ne pourrait-on pas les entendre pour causer aussi du football européen ? A moins que le consultant africain soit seulement doué pour parler de football africain…