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Libération
Lever de rideau

Roland-Garros : jour de carnage sur le central ?

Novak Djokovic, Rafael Nadal et Serena Williams entrent en lice.
NEW YORK, NY - SEPTEMBER 05: Quentin Halys of France plays a backhand during his junior boys' singles third roud match against Yoshihito Nishioka of Japan on Day Eleven of the 2013 US Open at USTA Billie Jean King National Tennis Center on September 5, 2013 in the Flushing neighborhood of the Queens borough of New York City. Maddie Meyer/Getty Images/AFP (AFP)
publié le 26 mai 2015 à 11h21

Aujourd’hui à Roland-Garros, c'est l’occasion ou jamais de s’intéresser à eux, parce qu’ensuite, il sera certainement trop tard.

Jarkko Nieminen, parce qu'il affronte Novak Djokovic. C'est le type de joueur dont les amateurs de tennis voient le nom depuis des années dans les rubriques résultats (il est pro depuis 2000) mais dont seuls les plus éclairés peuvent en dire un peu plus. Sur son site, on peut lire qu'«il est objectivement le meilleur joueur de l'histoire du tennis finlandais, le seul à avoir remporté deux titres sur le circuit ATP et avoir atteint deux fois les quarts de finale d'un tournoi du Grand Chelem». Obligé de confesser une certaine méconnaissance du tennis finlandais et n'ayant pas de spécialiste sous la main, nous sommes contraints de prendre ceci pour argent comptant. Les sites spécialisés confirment que les performances de l'homme du Nord sont proportionnelles à la distance qui le sépare de Masku, sa ville natale, puisqu'il a remporté ses deux tournois à Auckland (2006) et Sydney (2012). Et qu'à 33 ans, les beaux jours du gaucher, actuel 87e mondial, sont derrière lui ; ses meilleures perfs en Grand Chelem commencent à dater : quart à l'US Open en 2005, à Wimbledon en 2006 (cette année-là, il grimpa à la 13e place mondiale, son meilleur classement) et à l'Open d'Australie en 2008.

On imagine que Jarkko Nieminen, tout de même vainqueur de l'US Open juniors en 1999, n'a pas été ravi-ravi de tomber sur Djoko au premier tour. Il le dit sur son blog avec un art consommé de la litote : «Ce ne sera pas facile. Mais en même temps, ce sera fun. J'aime les challenges et on va jouer dans un stade plein. Je vais me battre en tâchant d'apprécier le moment.» Courage Jarkko, rappelle-toi qu'en 2009, tu avais battu Djokovic en demie à Sydney.

Quentin Halys, parce qu'il rencontre Rafael Nadal. Que peut-on craindre pour ce jeune Français de 18 ans, 296e mondial (il était 635e au début de l'année), 1 match, 1 défaite au compteur cette année sur le grand circuit, pour sa première apparition dans un tournoi du Grand Chelem, sur le central, contre le meilleur joueur de l'histoire sur terre battue ? Le pire. Une tachycardie, comme celle qui l'a frappé lors des qualifs du tournoi de Nice. La crise de paralysie. L'écrasement sous le poids du public et de la réputation de son adversaire. Ce n'est pas comme ça que le vainqueur des Petits As en 2010, champion d'Europe des moins de 18 ans l'an dernier et finaliste de l'US Open juniors l'an dernier envisage la chose. Du moins l'envisageait samedi dernier, au lendemain du tirage au sort, tel que le rapporte l'Equipe: «Ça va être top génial, l'idéal pour apprendre. Il y en a plein qui ont été ridicules contre lui ici, alors un de plus, un de moins. J'ai la bonne peur…» Ça, c'était samedi. Et on ne sait pas la nuit qu'a passée Halys. Ce dont on est sûr ? Que le natif de Bondy (Seine-Saint-Denis) perde en marquant 0, 2, 4 ou 15 jeux, il repartira avec un chèque de 27 000 euros. Soit à peu près 10 000 de plus que ce qu'il a déjà engrangé cette année.

Andrea Hlavackova, parce qu'elle rencontre Serena Williams. Que peut-on souhaiter à la Tchèque, fille de brasseur native de Plzen (ville fameuse pour sa bière) aujourd'hui 190e mondiale, qui a atteint son plus haut classement en 2012 (58e)? Que la reine Serena ne lui inflige pas un double bagel (6-0, 6-0), comme lors de leur unique confrontation, en 2012 en huitième à l'US Open.

Le programme de la journée

Court central: Petra Kvitova (RTC/N.4) - Marina Erakovic (NZL); Quentin Halys (FRA) - Rafael Nadal (ESP/N.6); Novak Djokovic (SRB/N.1) - Jarkko Nieminen (FIN); Serena Williams (USA/N.1) - Andrea Hlavackova (CZE).

Court Suzanne Lenglen: Lukas Lacko (SVK) - David Ferrer (ESP/N.7); Karin Knapp (ITA) - Caroline Wozniacki (DEN/N.5); Richard Gasquet (FRA/N.20) - Germain Gigounon (BEL); Kristina Mladenovic (FRA) - Eugenie Bouchard (CAN/N.6).

Court n°1: Kiki Bertens (P-B) - Svetlana Kuznetsova (RUS/N.18); Jeremy Chardy (FRA) - Michael Berrer (ALL); Andrea Petkovic (ALL/N.10) - Shelby Rogers (USA); Grigor Dimitrov (BUL/N.10) - Jack Sock (USA)

Court n°2: Marin Cilic (CRO/N.9) - Robin Haase (P-B); Silvia Soler-Espinosa (ESP) - Pauline Parmentier (FRA); Andreas Seppi (ITA) - John Isner (USA/N.16); Varvara Lepchenko (USA) - Madison Keys (USA/N.16).

Court n°3: Tim Smyczek (USA) - Kevin Anderson (RSA/N.15); Jelena Jankovic (SRB/N.25) - Sesil Karatantcheva (BUL); Irina Falconi (USA) - Manon Arcangioli (FRA)

Court n°6: Jiri Vesely (RTC) - Leonardo Mayer (ARG/N.23); Wang Qiang (CHN) - Francesca Schiavone (ITA)

Court n°7: Jerzy Janowicz (POL) - Maxime Hamou (FRA);

Court n°10: Zarina Diyas (KAZ/N.32) - Dinah Pfizenmaier (All)

Court n°17: Timea Bacsinszky (SUI/N.23) - Lara Arruabarrena (ESP)