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Libération
Portrait

Ali de Jordanie en grasse campagne

Le prince est candidat à la tête de la Fifa.
publié le 27 mai 2015 à 22h26

Le prince jordanien Ali bin al-Hussein, 39 ans, est peut-être un peu jeune et tendre pour la bagarre qui s'annonce. Il a néanmoins réussi à fédérer les adversaires de Blatter. Divisés, les opposants au patron de la Fifa allaient au casse-pipe électoral. En retirant leur candidature, l'ancien joueur portugais Luís Figo et le président de la Fédération néerlandaise, Michael Van Praag, se sont raisonnablement rangés derrière celui qui avait le plus de chances, enfin le moins de risques d'être ridicule : son budget de campagne illimité lui a permis de visiter un maximum de pays. Et il a obtenu le soutien symbolique de Michel Platini. Mais il ne siège que depuis quatre ans au comité exécutif de la Fifa et n'a pas eu le temps de tisser les liens qui font les élus. Celui qui a le rang de général dans l'armée jordanienne dispose d'encore quelques heures pour convaincre qu'il incarne «le changement». C'est ce qu'il a plaidé mardi devant les représentants de la Confédération d'Amérique du Nord, centrale et caraïbe. Celle-là même qui a été balayée par le blitzkrieg policier mercredi matin dans un palace de Zurich.