S’il y en avait un qui pouvait espérer battre Sepp Blatter, c’est lui. Et il y a un an encore, on imaginait qu’il serait sur le ring. Les journalistes auraient pu s’en donner à cœur joie en commentant le match façon catch, entre «Saint Platoche», symbole d’intégrité, défenseur du jeu et des joueurs, pourfendeur de l’argent roi, et «Sepp le pourri Blatter», le roi de la casserole. Le combat n’aura pas lieu cette année, et sans doute jamais. En janvier, Platini annonçait qu’il ne serait pas candidat. Persuadé qu’il ne pourrait pas gagner.
Pour l'avoir accompagné lors de sa prise de pouvoir en 1998 et lors de ses premiers mandats, Platini connaît trop bien Blatter et ses méthodes. Il n'avait que des coups à prendre. D'autant que son soutien à la candidature du Qatar pour le Mondial 2022 aurait pu devenir une grenade dans les mains de Blatter. Et dire que Platini, patron de l'UEFA mais pas de la Fédération française de football (seuls les présidents de fédés nationales désignent celui de la Fifa) n'aura même pas le plaisir de voter contre Blatter.G.Dh.