Troisièmes du Groupe F à l'heure de leur dernier match de poule, ce mercredi soir à 22h à Ottawa, l'équipe de France féminine doit à tout prix battre le Mexique pour s'assurer sans se faire peur une place en huitièmes de finale du Mondial.

Si elles gagnent, elles finiront dans tous les cas à l'une des deux places qualificatives. En cas de match nul, elles pourraient terminer troisièmes. Dans ce cas de figure, elles pourraient tout de même être repêchées, si elles font partie des quatre meilleures troisièmes parmi les six groupes. En cas de défaite, les Bleues diront probablement au revoir au Mondial. Les déclarations des unes et des autres annoncent un combat âpre.

«Montrer autre chose.» Après la défaite face à la Colombie 2-0, la défenseure Amel Majri a bien exprimé la déception qui entoure les prestations des Bleues depuis le début de la compétition. Face au 28e du classement Fifa, qui n'avait jamais gagné un match de Coupe du monde, les joueuses de Philippe Bergeroo se sont fait surprendre. Un but encaissé rapidement, l'incapacité d'égaliser face à une défense bien regroupée, et un deuxième but en contre en fin de match. Hold-up.

La victoire contre l'Angleterre en ouverture du Mondial (1-0) avait cependant déjà été timide. Malgré un but d'Eugénie Le Sommer venu assez tôt dans le match (29e), les Françaises étaient restées sous la menace d'une égalisation en étant peu percutantes durant le reste de la partie. Deux matches qui n'ont pas donné aux Bleues une image de possible vainqueur du tournoi.

«On s'est réunies et on s'est dit qu'il fallait qu'on se bouge et qu'on joue. Il faut qu'on se lâche. Maintenant il faut y aller, mettre des tacles, des coups d'épaule.» Laure Boulleau, la star de cette équipe de France, a le mors aux dents avant d'affronter le Mexique. Sa coéquipière au Paris SG Jessica Houara parle, elle, «d'aborder ce match comme un seizième de finale». Et pour l'attaquante Gaëtane Thiney, en manque de buts depuis le début de ce Mondial canadien, il va falloir marquer en «arrachant le filet»; elle a annoncé vouloir «exploser le Mexique». Pour la Lyonnaise Amel Majri, les Bleues devront être «des vraies tueuses».

Le vocabulaire est guerrier, les Bleues sont revanchardes. Philippe Bergeroo a annoncé qu'à l'ordre du jour se trouvaient «impact physique et grande détermination». Les duels rugueux devraient donc plus être au programme que le jeu soyeux ce soir sur le synthétique d'Ottawa.

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«C'est une équipe que l'on peut battre, qui a été battue avant. On veut se qualifier. On est très motivées.» La gardienne mexicaine Cecilia Santiago n'a que faire des 22 places qui séparent les deux équipes au classement Fifa. Pourtant, après un match nul face aux Colombiennes et une défaite face à l'Angleterre (2-1), difficile de dire que les quatrièmes du groupe F font peur. Il ne faudra pourtant pas réitérer les erreurs du match contre la Colombie. La première crainte de Philippe Bergeroo serait que ses joueuses courrent une nouvelle fois après le score durant tout le match. Pour cela, il faudra se prouver plus réalistes que depuis le début de la compétition.

Comme en 2011, lors du seul match de l'histoire entre Françaises et Mexicaines. Une rencontre amicale jouée en Martinique où la France s'était imposée 5-0. La Lyonnaise Louisa Necib avait marqué dès la 5^e minute. Qu'elle ait la même idée ce soir ravirait certainement entraîneur et supporters.

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