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Carte blanche pour un parcours type

Départs, arrivées, villes-étapes. «Libération» a recensé les lieux de passage du Tour depuis 1903. Et l’inflexion des parcours au XXIe siècle, qui privilégient désormais les villes moyennes et la montagne.
publié le 3 juillet 2015 à 19h46

Aquoi ressemblerait le Tour de France type ? C'est pour répondre à cette question que nous avons recensé tous les départs et toutes les arrivées de la Grande Boucle depuis sa première édition, en 1903 (voir l'ensemble des résultats et des cartes sur Liberation.fr). Ne restait plus qu'à dessiner un parcours avec les ville-étapes les plus souvent choisies par le Tour…

Ainsi, le Tour type de tous les temps pourrait faire environ 3 700 km, depuis un prologue à Dunkerque jusqu'aux Champs-Elysées, en passant par Lille, Rouen, Caen, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Marseille, Nice, Grenoble, Lyon ou encore Strasbourg. Bref, la plupart des grandes villes de France, héritage d'une longue période où la Grande Boucle les privilégiait presque toujours. Ce modèle proposerait aussi deux étapes dans les Pyrénées, à l'arrivée et au départ de Bagnères-de-Luchon, si souvent visité par la course depuis le début du XXe siècle. Mais également deux dans les Alpes, dont une s'achevant à l'Alpe d'Huez, l'arrivée au sommet la plus régulièrement vue sur le Tour - et même la première jamais organisée, en 1952.

Massifs. Il pourrait aussi proposer quelques parcours accidentés vers Gap ou Belfort, et des pavés sur la route de Roubaix. Mais il ne répondrait pas franchement aux critères actuels de la Grande Boucle. La dernière semaine, notamment, serait un long tunnel de plaine jusqu'à Paris, seulement animé par un contre-la-montre entre Saint-Etienne et Lyon…

Pour mieux répondre aux standards de notre époque, traçons le parcours type du XXIe siècle. Si l'internationalisation du Tour et sa focalisation sur les grands massifs montagneux n'ont pas commencé il y a quinze ans, elles s'expriment sans complexe depuis 2001. Où sont délaissées de nombreuses régions de France - le quart nord-ouest et le centre du pays - pour mieux sortir des frontières : prologue dans les rues de Liège (en 2004 et 2012), escale à Luxembourg, détour en Suisse. C'est là que l'orgie de montagne pourrait démarrer, avec trois étapes dans les Alpes, dont l'indémodable Alpe d'Huez, mais aussi de beaux enchaînements autour de Morzine et Saint-Jean-de-Maurienne. Quant aux Pyrénées, elles seraient orgiaques, avec des arrivées au sommet d'Ax-3-Domaines et du Plateau de Beille, puis deux étapes riches en cols, direction Lannemezan et Bagnères-de-Luchon.

Bosse courte. Pour équilibrer le tout, deux chronos individuels : un très vallonné dans les Vosges, un second plus court, en plein cœur de la montagneuse troisième semaine. Cette Grande Boucle du XXIe siècle passerait aussi par Mende, et plus précisément la montée de Croix-Neuve, le genre de bosse courte et difficile devenue incontournable. L'autre changement majeur par rapport au Tour type 1903-2015, c'est l'apparition de villes moyennes, voire petites. Lyon, Nantes, Caen, Lille disparaissent au profit d'Epernay, le Grand-Bornand, Gérardmer, le Bourg-d'Oisans ou encore Lannemezan.