Pas besoin d'attendre la première journée de repos, lundi à Pau, pour connaître le premier contrôle antidopage positif sur le Tour de France. Les traditions se perdent. L'Italien Luca Paolini de la formation russe Katusha a été attrapé pour prise de cocaïne, comme l'a révélé ce vendredi soir l'Equipe. Un contrôle subi le 7 juillet, le jour de l'étape des pavés entre Seraing et Cambrai. Le coureur a été suspendu provisoirement par son employeur et ne prendra donc pas le départ de la huitième étape, qui s'élancera samedi de Rennes.
168e au classement général jusqu'alors, Paolini ne jouait pas les premiers rôles dans ce Tour. Mais l'homme n'est pas un anonyme du peloton : il a gagné la difficile classique Gand-Wevelgem le 29 mars dernier. Son équipe, sponsorisée par le milliardaire russe Igor Makarov, fait par ailleurs partie du Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC), censée laver plus blanc que blanc et imposer des normes drastiques en matière de lutte contre la triche.
La prise de cocaïne n'est pas interdite par l'Union cycliste internationale (UCI) si elle est faite hors-compétition. Mais Paolini a été contrôlé pendant le Tour, ce qui lui vaut sa suspension. Le produit, dont les traces subsistent assez longtemps dans le corps, peut avoir des fins «récréatives», mais aussi des effets clairement dopants, comme le rappelle le site de référence cyclisme-dopage.com. «Elle développe l'agressivité du sportif et permet de repousser les limites de la fatigue.» Ces dernières années, la star belge Tom Boonen avait elle aussi été contrôlée positive à la coke, mais hors-compétition.