Solide, précis et ultra-réaliste, il n'a laissé aucune chance à Andy Murray. Le numéro 2 mondial Roger Federer s'est qualifié vendredi pour la finale de Wimbledon en éliminant le joueur écossais en trois sets (7-5, 7-5, 6-4). Il rencontrera le numéro un mondial et tenant du titre Novak Djokovic dimanche pour une revanche de la finale 2014. Le Suisse tentera de remporter son 8e titre londonien et le 18e en Grand Chelem.
«J'ai très bien servi, a apprécié le vainqueur. Je n'ai eu qu'une balle de break à défendre aujourd'hui contre peut-être le meilleur retourneur du monde. J'ai réussi à le maintenir sous pression.»
Frustré, Andy Murray, vainqueur de 2013 s’est magnifiquement battu mais son adversaire, jamais éliminé en demie ici, a servi le plomb, ce qui a fini par le fragiliser sur son propre engagement. Patient, Federer a saisi l’occasion quand elle s’est présentée, à chaque fois sur service adverse à 6-5 pour lui dans les deux premières manches.
Brillant, l'ex-numéro un a aligné 20 aces, 56 coups gagnants et seulement 11 petites fautes directes pour fissurer la confiance du vainqueur du Queen's et lui infliger sa première défaite sur gazon en 2015 après dix victoires. Tombé en quart en 2014, Murray reste sur 12 défaites d'affilée contre les deux meilleurs joueurs mondiaux et n'aura donc pas l'occasion de disputer sa 3e finale devant son public.
Contre Murray, le bilan de Federer, qui a gardé de la fraîcheur pour la finale dimanche, fait désormais état de 13 victoires et 11 défaites. Le Suisse, qui avait décroché contre le Britannique son dernier titre à Londres en 2012 avant de lui céder les JO quelques semaines plus tard, a remporté les quatre dernières duels.
Le score de cet ultime affrontement est moins sec que lors de sa victoire au Masters en novembre (6-0, 6-1), mais il pourrait quand même faire très mal à l’élève d’Amélie Mauresmo, auteur d’une excellente première moitié de saison.