Ce mercredi soir, l’AS Monaco dispute son match aller de barrage de Ligue des champions à Valence (match retour mardi). C’est la septième fois qu’un club français en passe par là pour accéder à la plus prestigieuse, et lucrative, compétition européenne. Retour sur les précédentes confrontations et données du match des Monégasques.
1. 2009-2010 : Olympique lyonnais-Anderlecht
Avec 3 barrages, l’OL est le club de Ligue 1 qui a en a disputés le plus depuis leur création en 2009. Les premiers à l’issue de la saison 2008-2009. Les Lyonnais, alors dirigés par Claude Puel, remettaient leur titre en jeu mais terminent troisièmes du championnat. Lors du tirage au sort, ils héritent d’Anderlecht, dauphin du Standard de Liège en Jupiler Pro League. A domicile, l’OL brille en s’imposant 5-1. L’UEFA titre sur son site «Lyon fait fondre Anderlecht», et le retour est tout aussi chaud. Avec un hat-trick de Lisandro Lopez, Lyon se qualifie sans aucun souci pour la phase de groupes (score cumulé 8-2) et ira jusqu’en demies en éliminant le Real et Bordeaux, avant de s’incliner face au Bayern.
2. 2010-2011 : AJ Auxerre-Zenit Saint-Pétersbourg
Quel bonheur pour Jean Fernandez, sur le podium de Ligue 1, d'offrir aux Auxerrois une chance de disputer la Ligue des champions ! Face au Zenit Saint-Pétersbourg, l'AJA s'est pourtant fait peur. Vaincus 1-0 en Russie à l'aller, les Français renversent la situation en marquant à deux reprises sur leur pelouse (Hengbart, Jelen), avant de voir deux joueurs du Zenit expulsés. Auxerre accède à la phase de groupes, où il retrouve le Milan AC, l'Ajax et le Real. Un seul objectif alors pour le technicien français : prendre une photo avec José Mourinhon alors entraîneur du Real (véridique). Il confiera d'ailleurs plus tard: «Il y a un entraîneur pour qui j'ai beaucoup de respect, d'autant que j'ai eu la chance de sympathiser avec lui, c'est José Mourinho.» Un beau roman d'amitié, qui n'empêchera pas pour autant l'élimination de l'AJA après cinq défaites et un seul succès (2-1 face à l'Ajax à l'Abbé-Deschamps).
3. 2011-2012 : Olympique lyonnais-Rubin Kazan
De retour en barrages, Lyon, désormais mené par Rémi Garde, affronte le Rubin Kazan. Petite promenade de campagne à l’aller avec une victoire 3-1 à Gerland (buts de Gomis, Kvervelia csc et Briand). Mais au retour, l’OL n’offre aucun spectacle, avec une première période vierge et une seconde pas plus mouvementée. Il faudra attendre l’heure de jeu pour que la situation se bloque avec l’ouverture du score des Russes, rattrapés par un but de Koné à trois minutes du coup de sifflet final. Avec ce nul 1-1, Lyon passe sans difficulté cette étape. L’OL s’inclinera tristement en huitièmes de finale, aux tirs au but face à l’APOEL Nicosie (4-3).
4. 2012-2013 : Lille-Copenhague
Rudy Garcia, coach lillois à cette époque, tombe sur Copenhague au tirage. Si les Danois prennent l’avantage à l’aller (1-0), les Dogues ne se laissent pas abattre. Au retour, ils reviennent à hauteur de leur adversaire grâce à Lucas Digne. Ce n’est qu’en prolongations que Tulio De Melo délivre les siens 2-0 (score cumulé 2-1). Même sanction que pour Auxerre en poules, Lille concède cinq défaites contre Valence, le Bayern et le Bate Borisov, pour une victoire contre ce dernier, à l’extérieur pour sauver l’honneur.
5. 2013-2014 : Olympique lyonnais-Real Sociedad
On en aura pris l'habitude, l'OL revient en barrages une année sur deux. Mais cette fois-ci, l'issue est moins joyeuse. Si jusqu'ici les clubs français s'en sortaient bien sur cette phase de qualification, Lyon pêche un gros poisson : la Real Sociedad, drivée par Philippe Montanier avec à son bord un autre Français, Antoine Griezmann. A Gerland d'abord, les Lyonnais font face à un Carlos Vela en grande forme qui, non seulement, y va de son doublé pour offrir la victoire à son équipe, mais qui, en plus, va se positionner comme cible principale de Milan Bisevac. Ce dernier le tacle dangereusement en première période et écope d'un jaune avant de récidiver à la 75e: rouge ! C'est donc sans Bisevac, suspendu, et avec six joueurs formés au club titulaires que Lyon débute à San Sebastian, en vain. La jeunesse ne parvient pas à tenir face aux Basques qui s'imposent une fois de plus 2-0 (Griezmann, Seferovic). Le «Road to Lisbon» (lieu de la finale) se transforme alors en «Road to Europa League» pour Rémi Garde et ses joueurs. Ils atteindront les quarts de finale de la petite coupe d'Europe, finalement battus par la Juventus.
6. 2014-2015 : Lille-FC Porto
La saison dernière, le LOSC de René Girard avait la lourde tâche de représenter la Ligue 1 en barrages. Pas de chance pour les Nordistes au tirage, c’est Porto ! Aussi bien à l’aller qu’au retour, les Dogues n’arrivent pas à marquer et encaissent 3buts en tout. Hector Herrera, Yacine Brahimi et Jackson Martinez n’en font qu’une bouchée et les envoient directement en C3. Contre Krasnodar, Wolfsburg et Everton, les Lillois terminent bons derniers avec quatre nuls et deux défaites.
7. 2015-2016 : AS Monaco-FC Valence
Ce n’est pas la première fois que Monaco affrontera Valence. En 1980, dans le cadre du premier tour de la coupe d’Europe des vainqueurs de coupes (disparue en 1999), les deux clubs se rencontraient, avec la victoire du club Che en dénouement. Après un succès 2-0 à l’aller, le match nul 3-3 du retour n’aura pas suffi aux Monégasques. Bis repetita ? Une chose est sûre, il y a bien un homme qui gagnera quoiqu’il arrive, c’est Jorge Mendes. L’agent le plus influent a placé ses pions autant à Monaco (Carvalho, Cavaleiro, B.Silva, Fabinho, Wallace…) qu’à Valence (Nuno, Rodrigo Moreno, André Gomes, Bakkali, Enzo Perez…). L’occasion pour celui qui détient 50% de la Seleçao portugaise de fêter une victoire peu importe le résultat.