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Libération
Tête brulée

Un Américain prépare un saut de 7 600 mètres sans parachute

Un parachutiste de Seattle veut se jeter dans le vide en visant un filet de décélération situé au sol. Ses chances de réussite sont minces.
L'Autrichien Felix Baumgartner, lâché à plus de 39 000 mètres, le 14 octobre 2012. (Photo Felix Baumgartner. Red Bull)
publié le 20 septembre 2015 à 17h31

C'est l'idée suicidaire du jour. Luke Aikins, un parachutiste américain de 41 ans, prévoit de se jeter d'un avion à plus de 7 600 mètres d'altitude… sans parachute. Pour cette première, baptisée «Heaven Sent» («tombé du ciel»), nous apprend le Parisien, l'homme compte atterrir dans un filet spécial dit «de décélération» de 30 m², qu'il devra viser tout au long de sa chute. Pour cela, il sera aidé d'un GPS et, évidemment, d'indications au sol. La date du saut – s'il a réellement lieu – n'est pas encore connue, mais le Parisien évoque «début 2016», le temps pour Luke Aikins de peaufiner sa préparation : 300 sauts d'entraînement dont une cinquantaine sur les lieux, pour l'instant eux aussi inconnus (peut-être la Californie ou dans un pays du Moyen-Orient).

Comme pour le plongeon stratosphérique de Felix Baumgartner, l'événement sera sponsorisé par une grande marque (sinon, pas d'intérêt), mais cette fois, il ne s'agira pas de Red Bull. Peut-être un fabricant de minicaméras ? En tout cas une entreprise capable de financer un tel projet, dont le budget avoisine le million d'euros. Le saut sera retransmis à la télévision, avec un léger différé en cas d'accident. Lequel n'est pas à exclure, selon une partie de la profession: «[Luke Aikins] va atterrir à une telle vitesse [environ 200 km/h, ndlr] qu'il n'a aucune chance de survie. Il s'écrasera au sol, ça va être de la bouillie», prévient un membre de la Fédération française de parachutisme, cité par le quotidien. Luke Aikins, lui, a l'air sûr de son coup, même s'il l'avoue : «Bien sûr que j'ai peur.»