C'est l'idée suicidaire du jour. Luke Aikins, un parachutiste américain de 41 ans, prévoit de se jeter d'un avion à plus de 7 600 mètres d'altitude… sans parachute. Pour cette première, baptisée «Heaven Sent» («tombé du ciel»), nous apprend le Parisien, l'homme compte atterrir dans un filet spécial dit «de décélération» de 30 m², qu'il devra viser tout au long de sa chute. Pour cela, il sera aidé d'un GPS et, évidemment, d'indications au sol. La date du saut – s'il a réellement lieu – n'est pas encore connue, mais le Parisien évoque «début 2016», le temps pour Luke Aikins de peaufiner sa préparation : 300 sauts d'entraînement dont une cinquantaine sur les lieux, pour l'instant eux aussi inconnus (peut-être la Californie ou dans un pays du Moyen-Orient).
Comme pour le plongeon stratosphérique de Felix Baumgartner, l'événement sera sponsorisé par une grande marque (sinon, pas d'intérêt), mais cette fois, il ne s'agira pas de Red Bull. Peut-être un fabricant de minicaméras ? En tout cas une entreprise capable de financer un tel projet, dont le budget avoisine le million d'euros. Le saut sera retransmis à la télévision, avec un léger différé en cas d'accident. Lequel n'est pas à exclure, selon une partie de la profession: «[Luke Aikins] va atterrir à une telle vitesse [environ 200 km/h, ndlr] qu'il n'a aucune chance de survie. Il s'écrasera au sol, ça va être de la bouillie», prévient un membre de la Fédération française de parachutisme, cité par le quotidien. Luke Aikins, lui, a l'air sûr de son coup, même s'il l'avoue : «Bien sûr que j'ai peur.»