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Hymne irlandais : allez les vers !

Irlande-Angleterre à Croke Park, en février 2007. (Photo AFP)
publié le 8 octobre 2015 à 18h16

Il y a sur la pelouse plus d’une tonne et demi de muscles enserrés dans des maillots verts pour ces quinze gaillards. Et parmi eux, un colosse en larmes chante deux hymnes irlandais. Ce match du Tournoi 2007, c’est plus que tous les autres matchs que l’Irlande ne jouera jamais. Il va se dérouler à Croke Park, face à l’Angleterre. Sans rentrer dans les détails de l’histoire de la guerre d’indépendance de l’Irlande, ce stade dublinois est un lieu hautement symbolique, théâtre, en 1920, d’un «Bloody Sunday» comme l’Irlande en connaîtra un autre un demi-siècle plus tard. En 2007, les «troubles» nord-irlandais ne font plus guère la une des journaux, mais s’il y a bien un match à ne pas perdre, c’est celui-ci.

Dans les larmes de John Hayes, le pilier de Limerick, coule l'histoire d'une île déchirée, d'un sport qui aura fait le pont entre des communautés divisées par la guerre, et d'une équipe rassemblant catholiques et protestants, joueurs du Nord et du Sud. Derrière ces larmes, il y a aussi un hymne, Ireland's Call («l'appel de l'Irlande»), raconté dans un très émouvant documentaire d'Aurélien Delfosse et Yvan Ratiarivelo, 25 minutes essentielles pour aller plus loin que le sport. A regarder en hors-d'œuvre du Irlande-France de dimanche.