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Ambiance

France-Irlande: le toit du Millennium leur tombera-t-il sur la tête ?

Les Bleus vont affronter l'Irlande dans l'enceinte la plus bruyante du rugby mondial, le Millennium de Stadium de Cardiff, où le ciel se confond avec un impressionnant toit métallique.
Les Francis à l'entraînement au Millennium stadium de Cardiff, samedi. (Photo Franck Fife. AFP)
publié le 11 octobre 2015 à 8h04
(mis à jour le 11 octobre 2015 à 8h27)

Gemma, jeune bénévole galloise, nous prévient au moment de rentrer sur la pelouse du Millennium Stadium de Cardiff ce samedi après-midi : «Demain, vous allez voir, ça va être un bordel assourdissant!» Pas seulement à cause des 74500 spectateurs attendus, dont une grosse moitié d'Irlandais, mais de ce toit massif et rétractable posé sur comme un couvercle sur les tribunes rouge et bleu pendant toute la compétition et qui fait parfois monter le sonomètre au-delà des 100 décibels. «Il faudra parler plus fort pour se faire entendre», explique Frédéric Michalak, l'ouvreur des Bleus, fan de ce stade.

«Ce petit détail a son importance. Comme dans une salle de basket, ça résonne de partout, la communication va être compliquée», assure Brice Dulin, qui évoluera à l'aile. Pour Scott Spedding et lui, qui risquent d'être arrosés par l'ouvreur adverse Jonathan Sexton, le toit est aussi un facteur technique. «Cela peut déstabiliser sur les ballons hauts, notamment l'arrière et les ailiers, poursuit Michalak. On a travaillé un peu sur ça, la notion de distance avec le ballon est différente.»

«Vacarme»

Du côté de l'Irlande, le paramètre est parfaitement identifié. Après avoir refusé de jouer avec un toit fermé en mars dernier, lors du Tournoi des six nations, le sélectionneur Joe Schmidt a demandé la fermeture pour le match amical d'août face aux Gallois, afin de re-goûter (victorieusement) à la cocotte-minute. Les Irlandais y ont été aussi plongés lors de leur premier match de Coupe du monde, face au Canada (50-7), le 19 septembre. «Maintenant, le vacarme de ce stade nous est familier, explique à la RTE Simon Easterby, ancien gaillard du Trèfle et désormais coach des avants. Les premières fois avec le toit fermé, c'est surprenant, cela crée vraiment une atmosphère incroyable. Mais aujourd'hui, nous comprenons ce que ce stade peut nous amener, et cela peut être très positif pour nous.» Gare aux acouphènes, pour les Bleus.