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Libération

à l’aile Savea le fonceur Vs Mitchell le revenant

publié le 30 octobre 2015 à 19h36
(mis à jour le 30 octobre 2015 à 23h30)

Quand ils reçoivent le ballon, il est souvent trop tard pour l'adversaire. Le All Black Julian Savea (8 essais déjà sur cette Coupe du monde) et l'Australien Drew Mitchell (4 pions) touchent trop peu de munitions pour gâcher la moindre cartouche. «Drew, c'est un joueur qui "pige" tout, confie Pierre Mignoni, son ancien entraîneur à Toulon, aujourd'hui à Lyon. Il ne perd quasiment aucun duel dans l'air ou sur les plaquages, il a un bon timing, peut se servir de son pied gauche pour offrir une solution de dégagement. Savea est plus dans la force pure, la puissance, Drew dans l'évitement. Et dire qu'il y a quelques mois encore, Matt (Giteau) et lui avaient fait une croix sur la sélection…», confie Mignoni. Le sélectionneur des Wallabies, Michael Cheika, a poussé la Fédération à aménager le règlement à propos des internationaux pour accueillir les deux exilés costauds. Pertinent.

Pour freiner Savea, il faut si possible se baisser, viser les jambes et prier pour que le soutien arrive vite. «Il rappelle Jonah Lomu, confie Emile Ntamack, qui a vaincu quatre fois la légende néo-zélandaise, en six confrontations. C'est flatteur pour Savea, il y a une petite ressemblance. Il est plus technique, plus complet que Lomu, il a des déplacements plus variés. Après, Lomu était tellement hors normes… Notre stratégie consistait à l'empêcher le plus possible de toucher le ballon et, s'il le recevait, de faire en sorte qu'il n'ait pas trop pris d'élan. Aujourd'hui, un plan anti-Savea serait ridicule, car chaque All Black est dangereux.»