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Libération

Emile Ntamack, entraîneur des arrières de Bordeaux-bègles «Le XV de France, seul bémol de ce Mondial»

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publié le 1er novembre 2015 à 19h46

L’ex-international était l’adjoint de Marc Liévremont en 2011. Désormais entraîneur des arrières de l’Union Bordeaux-Bègles, il voit les Bleus stagner, voire régresser :

«Il y a quatre ans, on parlait déjà d’aménager le calendrier pour avoir des joueurs plus frais. En 2015, les chantiers se sont multipliés pour la Fédé. Les Bleus ont été le seul bémol de cette édition. Les contrats fédéraux sont intéressants, mais il faudrait avancer sur la forme qu’ils pourraient prendre. L’idée d’un Top 12, ou d’une seule montée-descente, est aussi à creuser. A l’avant-dernière journée du championnat, des clubs ne savent pas s’ils vont être relégués ou se qualifier. La pression est infernale et n’incite pas à tenter des choses. La plupart des entraîneurs se serrent la ceinture, prônent un jeu hyper-restrictif. On peut changer ça. Les équipes de France de jeunes me semblent en berne. Il faut des axes de travail pour les joueurs de 15 à 25 ans. Les offloads néo-zélandais, ce ne sont pas simplement des passes après contact, c’est aussi un style de jeu. Yannick Jauzion était magistral dans ce domaine. Ce n’est pas une question de réservoir français asséché. On propose du rugby à VII à nos espoirs pendant… trois semaines. Mais mettons-les au VII pendant six mois, qu’ils bouffent du ballon, du duel ! Le vivier est là, il faut l’exploiter. Nos moins de 20 ans ont aussi été corrigés par les Blacks lors de la Coupe du monde de leur catégorie. On est battus sur un certain jeu. Alexandre Flanquart, deuxième-ligne des Bleus, n’est pas voué à être une poutre qui ne touche pas le ballon, mais peut posséder tous les bagages, dans la technique et dans le combat, pour avoir un grand futur.»