Il y a chez François Gabart une façon d’être, souriante et détendue, qui cache une connectique ultra-sophistiquée et un sens de l’évolution des choses parfaitement anticipateur. Le tout frais vainqueur de la transat en double Jacques Vabre, en duo avec Pascal Bidégorry, déplace sans rouler tambour les lignes de son sport. Il avait passé la surmultipliée dès le lendemain de sa victoire dans le Vendée Globe en 2013. Il vient de faire triompher sa jeunesse dans la classique épreuve autour du monde. S’il repart sur le Vendée Globe 2016, Gabart veut du nouveau. Il opte pour un multicoque géant, un Ultime. Il y a une épreuve extrême dont le monde de la voile française, qui n’arrive pas à devenir un sport comme les autres, a toujours rêvé : faire le tour de la planète en solitaire mais sur des multicoques géants. Après naufrages et retournements, la jauge a évolué et les bateaux ont été fiabilisés. Reste que la différence entre un mono et un multi, c’est que si le mono se couche mât dans l’eau, sa quille lui permet de se redresser. Si un multi chavire, il reste à l’envers.
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