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Libération
Interview

Handball : «On va entrer dans le vif du sujet»

Camille Ayglon, cadre des Bleues, revient sur le début de championnat du monde de l'équipe de France avant un match décisif contre le Brésil.
Camille Ayglon (à g.) lors du match contre l'Argentine. (Photo Jonathan Nackstrand. AFP)
par Maxime Poul
publié le 11 décembre 2015 à 16h45

A quelques heures du dernier match de poule face aux Brésiliennes, championnes du monde, Camille Ayglon, l'une des cadres de l'équipe de France de handball, revient sur les quatre premiers matchs des Bleues, sur l'état d'un groupe «qui vit très bien» et ses objectifs dans ce Mondial. Cette rencontre face aux tenantes du titre va s'avérer décisive, puisque les gagnantes de ce match s'empareront de la 1ère place du groupe, ce qui leur promet un 8e de finale plus tranquille.

Pouvez-vous faire un bilan de vos 4 premiers matchs ?

Le bilan est globalement positif puisqu’on est toujours en course pour la première place du groupe. De plus, il y a eu beaucoup de résultats surprenants depuis le début de la compétition dans toutes les poules. On n’est pas l’équipe la moins stable. On a fait bonne entrée en matière face à l’Allemagne (30-20), après on a joué face à une équipe de Corée atypique et c’était un peu plus compliqué (match nul, 22-22); même si on peut être frustré vu comment se sont déroulées les 10 dernières minutes du match, on n’a pas à rougir. Ensuite les deux derniers matchs ont été moins compliqués face à des adversaires plus faibles (20-12 contre l’Argentine, puis 29-16 contre la République démocratique du Congo). Et à partir de maintenant on va entrer dans le vif du sujet, on va jouer des équipes plus compétitives et il y aura forcément plus d’adrénaline.

Y a-t-il des points précis à améliorer pour pouvoir tenir tête aux cadors comme le Brésil ?

On travaille beaucoup le tir. Ça a toujours été un de nos points faibles. On a pu le voir également sur les premiers matchs, dès qu’on est moins concentré on perd beaucoup de ballons, et face au gros ça ne pardonnera pas, il faudra donc être plus précise. Malgré tout, depuis le début, on a montré des choses très intéressantes en défense. On n’a pas encaissé beaucoup de buts (70 en quatre matchs, ce qui fait de la France la meilleure défense du tournoi) et ça, c’est à retenir. Pour réaliser un bon match ce soir, la défense sera notre ingrédient principal.

Vous qui avez déjà connu 3 championnats du monde, comment sentez-vous le groupe par rapport aux autres années ?

Le groupe vit vraiment très bien. Je pense d’ailleurs que c’est la première année ou il y a une aussi bonne ambiance. Après, il y a forcément des filles qui s’entendent mieux entre elles qu’avec d’autres, sur un groupe de 18 c’est normal. Et puis malgré les grosses différences (les joueuses ont entre 21 ans et 32 ans), il y a vraiment une super-entente et une bonne complémentarité sur et en dehors du terrain.

D’un point de vue personnel, comment va votre dos ?

Mon dos va plutôt bien. Ça a été la grande inconnue pendant plusieurs jours, mais je me suis beaucoup rassurée contre la Corée, parce que le lendemain je n’étais pas plié en deux (rires). On verra donc comment se déroule la suite dans les jours qui viennent, à commencer par ce soir face au Brésil, mais je suis très optimiste.

Vous avez déjà remporté 2 fois l’argent aux championnats du monde (2009, 2011), vous devez sans doute espérer l’or cette année ?

Forcément on attend l’or mais ça ne va pas être servi sur un plateau (rires). Avec les bonnes choses qu’on a montrées on sent qu’on a les moyens de faire quelque chose.

Remonter sur un podium ça serait très bien, ça fait 4 ans qu’on n’a pas vécu ça et ça commence à faire long. Je n’étais pas là il y a 2 ans mais je sais que la défaite en quart de finale a été frustrante pour les filles donc on a vraiment envie de faire mieux. Il y a vraiment la possibilité de faire quelque chose si on joue à notre meilleur niveau, notamment de remonter sur le podium.