Gaël Monfils qui brille à l’Open d’Australie, c’est comme un noctambule qui se lève à 7 heures du matin un dimanche : un truc déroutant qu’on n’attendait plus depuis longtemps. A 29 ans, il atteint pour la première fois les quarts de finale du tournoi du Grand Chelem inaugural, alors qu’il a le plus souvent été à l’ouest aux antipodes. Ceci expliquant sans doute cela, son parcours n’a pas été celui d’un combattant (les abordables Yuichi Sugita, Nicolas Mahut, Stéphane Robert et Andrey Kuznetsov).
Le 25e joueur mondial n'en rajoute d'ailleurs pas en dehors du court, sa discrétion face aux micros contrastant avec ses glissades risquées en match. Place au Canadien Raonic, ce mercredi matin, une machine de guerre qui vient de dominer Stan Wawrinka en cinq sets. Le gaillard de 25 ans, entraîné désormais par Carlos Moyà, n'est pas ou plus seulement un serveur de plomb d'1,96 m. Débarrassé de ses douleurs physiques, il se déplace bien mieux sur le court, propose un jeu varié et vers l'avant. Bref, un chantier pharaonique pour Monfils.