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Libération

Coupe Davis : les Bleus en Guadeloupe à contrecœur

publié le 27 janvier 2016 à 20h11

Et un pataquès, un de plus, autour de l'équipe de France de Coupe Davis. Mercredi, après sa défaite en quart de finale de l'Open d'Australie contre le Canadien Milos Raonic, Gaël Monfils a révélé que lui et ses coéquipiers n'étaient pas ravis d'aller disputer le premier tour de l'épreuve (début mars, contre le Canada) en Guadeloupe. Un choix du nouveau capitaine des Bleus, Yannick Noah, dicté autant par des raisons symboliques - jamais les DOM-TOM n'ont accueilli la Coupe Davis - que par un intérêt stratégique - la terre battue découverte est la surface a priori la plus défavorable au numéro 1 canadien, Milos Raonic. Monfils a cassé l'ambiance : «Avec beaucoup d'honnêteté et de recul, on n'est pas forcément tous contents d'aller en Guadeloupe, a-t-il balancé. 80 % d'entre nous auraient préféré jouer en Europe.» Ouch. Première salve.

Suivie d'une deuxième, en forme de scoop. «En fait, la Guadeloupe, on l'avait demandée pour la finale de 2014 face à la Suisse [organisée à Villeneuve-d'Ascq, dans le Nord, et perdue par la France, ndlr], a-t-il révélé. Ça avait beaucoup plus de sens, il y aurait eu une belle histoire à écrire, ç'aurait été magnifique. C'est ça, en fait. C'est pour ça qu'on n'est pas contents.» Et Monfils d'insister : «Je pense que Yannick a pris sa décision seul, il nous a demandé, il a pris la température et, derrière, il a tranché.» Le politique n'a pas manqué d'intervenir, via un communiqué de Thierry Braillard, secrétaire d'Etat aux Sports: «Monfils manque de respect à Noah.» Lequel Noah a fait savoir qu'il ne se préoccupait pas des «états d'âme des uns et des autres».