«D'abord l'emblème, ensuite les barrières de séparation, maintenant le capitaine… Ça suffit !» Ce message figurait sur une banderole accrochée à la grille du Stadio Olimpico de Rome, lundi. L'éviction de la légende locale et nationale Francesco Totti du groupe de l'AS Roma lors de sa victoire sans appel (5-0) contre l'US Palermo, dimanche, est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Dans le viseur des Giallorossi : la direction autant que le coach, Luciano Spalletti, arrivé mi-janvier après le départ de Rudy Garcia. Contre Palerme, Totti s'est posé en tribune avant le coup d'envoi. Les supporteurs ont entonné un chant à sa gloire et le numéro 10 a fondu en larmes. Avant de se lever et saluer la foule, tel l'empereur qu'il est dans cet antre.
A 39 ans, le natif du quartier de l'Appio-Latino, dans le sud-est de la capitale italienne, a entamé sa 24e saison avec l'AS Roma. Samedi, Spaletti a annoncé au joueur qu'il ne serait même pas sur le banc le lendemain. «Mon histoire mérite plus de respect de sa part», avait alors rétorqué le joueur. Renforcé par la large victoire contre les Siciliens le lendemain, l'entraîneur, hué dans le stade, expliquait son choix, sûr de son fait : «Il faut traiter tous les joueurs équitablement, même si le joueur en question s'appelle Francesco Totti.» Quitte à gâcher l'une des plus belles histoires d'amour de l'AS Roma ? Photo AFP