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Quand l'ancien 06 du coach Pascal Dupraz est attribué à un étudiant

Pensant au début être piégé par ses amis, un homme de 18 ans a dû se rendre à l'évidence : il s'est bien retrouvé en possession d'un précédent «06» de l'entraîneur de Toulouse.
Pascal Dupraz, alors entraîneur d'Evian-Thonon Gaillard, en 2015, à Longeville-lès-Metz. (Photo Jean-Christophe Verhaegen. AFP)
publié le 18 avril 2016 à 18h01

Il y a quelques jours, un inconnu a raconté sur Twitter qu’il recevait des appels et des textos destinés à Pascal Dupraz, l’entraîneur du Toulouse Football Club. Et mis quelques captures d’écran pour faire rire ses potes et peut-être, d’autres inconnus. Echec total, ça n’a pas pris du tout. Avec le recul, ça ne le dérange pas des masses : il dit qu’on ne sait jamais avec les réseaux sociaux.

Car l'inconnu ne veut surtout pas faire de problèmes au technicien, qui essaye de sauver Toulouse de la relégation en Ligue 2. Il l'aime bien – si seulement vous aviez vu son visage quand il parlait de «Pascal». Là, il souhaite juste le mettre au courant de la situation. Et nous, faire du journalisme citoyen en passant le message.

En réalité, nous avons rencontré l’inconnu pour deux raisons : parce que l’histoire nous a fait sourire et, surtout, parce que cet anonyme n’était pas loin du bureau. C’est un jeune étudiant de 18 ans, tout blond. Il vient de prendre une puce téléphonique et récupérer du même coup l’ancien 06 – ou l’un des anciens – de l’ex-entraîneur d’Evian Thonon-Gaillard.

«Moi c’est plutôt Messi»

Au départ, il pense que ses potes lui font une blague. Au fil des sms et des coups de fil, il comprend que c’est du sérieux. Dans l’euphorie, il balance quelques textos sur Twitter, tout en cherchant sur le Web le contact de Pascal Dupraz pour le faire marrer aussi. En vain.

Parmi les messages qu'il a reçus (nous ne divulguerons rien de plus), celui d'un agent lui proposant de superviser un jeune défenseur de Ligue 1. Le garçon a répondu une mini-connerie – «Je regarde plus le profil des joueurs comme Messi» –, sans oser enchaîner. Il a vu le sigle FFF sous le blaze de l'agent et ça l'a un peu déstabilisé. Il s'est dit qu'il pouvait mettre le joueur dans la mouise. L'entraîneur aussi. Alors il a dit toute la vérité.

Parfois, il s’imagine des scénarios catastrophes. Et s’il recevait des sms compromettants ? Des trucs qui pourraient faire scandale ? Il jure que, si c’était le cas, il ne balancerait pas. Aucun chantage, rien. Ce serait au-dessus de ses forces assure-t-il. Il aime trop Pascal Dupraz, qu’il voit comme un papa qui couve ses joueurs. Qui perpétue le côté «famille» dans le football. C’est mignon. En même temps, il n’a (encore) rien reçu de compromettant. C’est quand même l’occasion qui fait le larron.

Parler football autour d’un café chaud

Une amie de l'inconnu vient d'activer ses réseaux du côté de Canal+ – où le coach a bossé après son départ d'Evian – pour trouver un numéro. Maintenant, il aimerait lui raconter tout ça de vive voix, parce qu'il a partagé un petit bout de sa vie. Et, pourquoi pas, le rencontrer pour parler football autour d'un café chaud. Si nous étions Téléfoot, nous aurions évidemment organisé une rencontre, genre Pascal Dupraz qui pousse la porte de la chambre du jeune homme de bon matin et nous faisant un gros plan sur la fraise irradiée de bonheur du garçon, enroulé dans sa couverture Superman. Dommage.

Conclusion : Pascal Dupraz, si vous trouvez un peu de temps, essayez d’envoyer votre nouveau numéro à tous vos contacts. Tous sans exception ou bien dîtes enfin la douloureuse vérité à ceux à qui vous ne l’avez pas filé. De surcroît, l’agent cité plus haut semble avoir du très lourd pour vous. Il a deux autres joueurs gratuits, qui évoluent en Ligue 1 – dans des équipes très intéressantes – à proposer.