Si cette «compétition» avait fait l’objet de paris, ils n’auraient pas été d’un excellent rapport, tant les résultats étaient prévisibles. Pays le plus touché par le dopage : la Russie. Discipline la plus vérolée : l’athlétisme. Telles sont les conclusions du rapport d’activité 2014 de l’Agence mondiale antidopage (AMA), publié jeudi. Des chiffres qui ne traduisent certainement pas la réalité statistique du dopage : beaucoup de tricheurs passent à travers les mailles du filet et toutes les fédérations ne font pas preuve du même zèle en matière de lutte antidopage. Mais ils dessinent un panorama réaliste de la triche médicalement assistée. Quatre chiffres à retenir.
1693 Le nombre de violations des règles antidopage constatés par l'AMA en 2014. A 79 %, les tricheurs étaient des hommes.
83 Le nombre de sports concernés. Si le curling ou la pelote basque apparaissent immaculés, d'autres disciplines plus ou moins confidentielles ont vu au moins un de leurs pratiquants chopé par l'antidopage. C'est le cas du billard, des fléchettes, du bowling et même de la pétanque. Le seul bouliste chargé cette année-là (au pastis ?) était français. L'honneur de la patrie est sauf.
248 Le nombre de cas détectés en athlé. Le sport roi de l'olympisme est le plus touché devant le culturisme (225) et le cyclisme (168). Et le foot, dont les dirigeants proclamant en chœur que le dopage y est inutile, donc inexistant ? 80 cas, 2,5 fois plus qu'en natation.
148 Le nombre de dopés russes, dont plus du quart (39) en athlétisme. La Russie est largement en tête du classement par nation, devant l'Italie (123) et l'Inde (96) ; la France est au 4e rang (91) ex-æquo avec la Belgique.