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Libération
Coupe de France

Olympique de Marseille-Paris-SG : un trop-plein de Coupe

La finale de samedi met un point final à la saison.
L'attaquant vedette Zlatan Ibrahimovic à l'échauffement avant son ultime match avec le PSG, face à Nantes au Parc des Princes, le 14 mai 2016 (Photo FRANCK FIFE. AFP)
publié le 20 mai 2016 à 21h01

Samedi, au Stade de France, le Paris-SG et l’Olympique de Marseille mettront un point final à la saison 2015-2016, dans le cadre d’une finale de Coupe de France franchement oxydée : les deux clubs doivent en remettre alors que tout est fini, terminé, bâché. Ils sont dans ce que le bouddhiste appelle le Bardo : ni dans la saison passée ni dans celle qui suivra ; un état transitoire où Zlatan Ibrahimovic a plus sûrement la tête à son avenir (qui ne passe plus par le Paris-SG), ou à l’Euro qui débutera le 10 juin, qu’à cartonner le treizième du championnat de France - aucune raison qu’il se prive pour autant d’une de ces provocations qui font le sel du personnage, enfin si on veut.

Son futur ex-club aussi est ailleurs. Voilà quelques mois que le Paris-Saint-Germain éprouve son pouvoir d'attraction sur le marché des transferts, histoire d'apporter un nouvel élan à une équipe bloquée quatre fois de suite en quart de finale de Ligue des champions. Il a compris que ce pouvoir était limité : les Neymar, Suarez et autres Ronaldo sont trop haut - on parle alors d'un «dossier complexe», façon de dire que le joueur ne veut pas venir malgré le pont d'or qui lui est fait - et le deuxième ou troisième rang, type Eden Hazard (3 buts dans le championnat anglais, tu parles d'une mitrailleuse), n'apporte pas de garanties sportives à la hauteur des prétentions parisiennes.

Rattrapé par le manque d'attraction de la Ligue 1 et un manque de lustre européen qui le rend suspect aux yeux des grands de ce monde, Paris est ainsi condamné à l'entre-deux, la funeste prédiction énoncée voilà quelques semaines par le milieu Thiago Motta prenant un tour chaque jour plus définitif : «Vous savez, ceux qui sont là aujourd'hui ne seront pas faciles à remplacer.» Vu de Marseille, le pataquès existentiel où se débat le Paris-SG semble cependant bien relatif. Si l'on comprend bien, l'OM attend un nouvel actionnaire, qui nommera dans la foulée un nouveau président, qui s'occupera de recruter un nouvel entraîneur, lequel essayera de faire venir de nouveaux joueurs. En attendant, le président actuel, Vincent Labrune, vient au stade avec des boules Quiès (selon l'Equipe) pour ne pas entendre les insultes des supporteurs. De leur côté, les joueurs encore bankables harcèlent leur agent pour qu'il les sorte de là.

Parmi eux : le milieu Lassana Diarra, annoncé au Paris-Saint-Germain. Il pourrait contractuellement partir libre, mais voilà, l’Olympique de Marseille a décidé de demander une indemnité de transfert quand même et Paris, sans doute ému par ses difficultés, a décidé de la payer. Il y a un truc : pourquoi diable payer quand on peut l’éviter ? On se fout de notre gueule. Au détriment de Lassana Diarra, plus ou moins blessé depuis des semaines si l’on en juge ses absences à l’entraînement et aux matchs qui suivent. Allez, bon match.