Novak Djokovic a enfin gagné Roland-Garros, le dernier tournoi du Grand Chelem qui manquait à son palmarès, en battant dimanche Andy Murray en quatre sets 3-6, 6-1, 6-2, 6-4.
Le Serbe détient désormais les quatre titres majeurs (Wimbledon, US Open, Roland-Garros et Open d’Australie) à cheval sur deux saisons. Seuls deux joueurs avaient réussi cet exploit avant lui, Donald Budge (1938) et Rod Laver (1962, 1969). L’Américain et l’Australie avaient fait le Grand Chelem, c’est-à-dire qu’ils avaient gagné les quatre la même saison.
C’est l’objectif que poursuit le N°1 mondial cette année et qui paraît tout à fait accessible tant l’écart avec ses poursuivants est considérable. Djokovic, 29 ans, a gagné à Roland-Garros son douzième «Major». Seuls trois champions, Roger Federer (17), Rafael Nadal et Pete Sampras (14), en ont remporté plus que lui.
Grâce à ce succès, le Belgradois entre dans un autre club fermé, celui des champions possédant les quatre monuments du tennis à leur palmarès : ils sont désormais huit, dont quatre dans l’ère professionnel (Laver, Federer, Nadal et Andre Agassi).
Pression colossale
La pression était colossale sur ses épaules. Il en était à sa douzième participation à Paris, soit plus que tout autre vainqueur de Roland-Garros, et avait déjà perdu trois finales, dont la dernière en 2015, contre Stan Wawrinka, alors qu’il était archi favori. C’est pourquoi il s’est présenté extrêmement tendu sur le Central. Après avoir réussi un break blanc d’entrée, il s’est laissé aller à son péché mignon, le défaut d’initiative. Commettant quand même beaucoup de fautes (13), il a laissé filer le premier set 6-3.
Plus rien n’a changé jusqu’à la balle de match. Libéré, le Serbe a confirmé son ascendant sur Murray, extrêmement net depuis deux ans.