Les Matchs à ne pas rater
11 juin, Albanie-Suisse (15 heures) D'abord parce que ce sont deux adversaires des Bleus dans le groupe A, mais surtout parce que pas moins de cinq joueurs suisses sont d'origine albanaise, dont Granit Xhaka, qui pourrait affronter, à Lens, son propre frère, Taulant Xhaka, sélectionné, lui, avec l'Albanie. C'est aussi le cas de Xherdan Shaqiri, qui n'avait pas fêté ses buts marqués lors des deux Suisse-Albanie des éliminatoires du Mondial 2014.
12 juin, Turquie-Croatie (15 heures)Le jour (un dimanche) et l'horaire s'y prêtent moyennement, et pourtant, ce match devrait proposer la meilleure ambiance de l'année au Parc des Princes, stade parisien où l'on vibre peu depuis le début de l'ère qatarie (la faute à une politique de stade-consommation plutôt que stade-passion) du Paris Saint-Germain. Les supporteurs turcs et croates, parmi les plus chauds du continent, devraient le réveiller.
13 juin, Belgique-Italie (21 heures) A priori, à Lyon, y aura pas photo entre l'un des favoris, la Belgique de Hazard et Courtois, et une Italie en reconstruction, où seul le gardien Gianluigi Buffon fait office de pilier. Mais la Belgique reste la Belgique - une sélection de losers - et l'Italie reste l'Italie - quadruple championne du monde capable de tout, comme d'aller en finale de l'Euro 2012 en ne gagnant que deux matchs.
14 juin, Autriche-Hongrie(18 heures) Un sommet de foot à Bordeaux ? Pas sûr : la présence en France de ces deux sélections, dont les heures glorieuses remontent à plus d'un demi-siècle est due à Michel Platini, ex-président de l'UEFA responsable de l'élargissement du nombre d'équipes participantes de 16 à 24. Grâce à lui, on va pouvoir regarder ce match au fort goût d'Empire. L'histoire ne dit pas qui Sissi supportera.
16 juin, Angleterre-Galles (15 heures)Des Anglais et des Gallois un jeudi après-midi à Lens, c'est immanquable. Entre ces deux contrées qui partagent le même Etat, la même reine et le même championnat de foot, mais qui se détestent cordialement, il va y avoir du chambrage, du spectacle et beaucoup de bières englouties. Le tout épicé par le référendum sur le «Brexit», prévu une semaine plus tard… On frise le match parfait.
16 juin, Allemagne-Pologne (21 heures)«Quand j'écoute Wagner, j'ai envie d'envahir la Pologne.» Joachim Löw ? Non, Woody Allen, mais le sélectionneur allemand prend quand même. La star polonaise Robert Lewandowski, attaquant infaillible dans la surface averse, retrouve au Stade de France ses coéquipiers allemands du Bayern Munich (Neuer, Götze, Müller, Boateng, Kimmich) qui rêvent d'un doublé Mondial-Euro deux ans après leur sacre mondial au Brésil.
17 juin, Italie-Suède (15 heures) D'un côté, un attaquant vedette sans équipe ; de l'autre, une équipe sans numéro 9 solide. Zlatan Ibrahimovic peut faire gagner la Suède à lui seul à Toulouse et une fois de plus impressionner l'Italie, où il est un dieu vivant depuis qu'il y a remporté six championnats en sept saisons (deux avec la Juventus, que la justice sportive a enlevé au club, trois avec l'Inter et un avec l'AC Milan). La squadra azzura rêve d'un avant-centre de sa stature
19 juin, Suisse-France (21 heures) Bon, évidemment, il s'agit des Bleus, alors il faut regarder. Mais aussi parce que les France-Suisse sont devenus un grand classique de ce siècle. En poules à l'Euro 2004 grec ? 3-1 pour la France. En poules au Mondial 2006 allemand ? 0-0. En poules au Mondial 2014 ? Le fameux 5-2 de Salvador de Bahia. Et en poules, à Lille, à l'Euro 2016 ?
en footeux dans le texte
Un mois de foot, avec le jargon qui va avec : ses expressions techniques, philosophiques et parfois hybrides dont on ne calcule même plus la dimension paradoxale. Exemple : «être agressif dans le bon sens». Genre, le joueur bi-goût : méchant mais gentil en même temps… Mieux : «il manquait un supplément d’âme», pour décrire une équipe dont on estime qu’elle n’a pas tout donné - en somme, des fainéants. Plus étrange, le langage du footballeur au micro. Des formules saupoudrant la langue de bois d’un peu de sucre en poudre et de miel. Ça donne des «l’équipe vit bien», «le groupe est sain» ou «on adhère au discours de l’entraîneur». Un peu plus et on croirait qu’il s’agit d’une secte en course d’orientation. Il y a aussi le plus subtil «on a manqué de réussite dans la zone de vérité» pour parler de la surface de réparation. Pourquoi? Il existe des bouts du terrain dédiés au mensonge ?
le compte est rond
67 Pour battre le record du but le plus rapide jamais inscrit lors d'un Euro, faudra faire mieux que les 67 secondes qu'a mis le Russe Dimitri Kirichenko, pour marquer lors de Grèce-Russie en 2004.
1 Un arbitre français participe à l’Euro 2016. Ouf : au dernier Mondial, aucun sifflet français n’avait trouvé grâce aux yeux de la Fifa. Il s’agit de Clément Turpin, meilleur arbitre de Ligue 1 cette saison. Turpin est également le plus jeune des 18 arbitres centraux sélectionnés pour les 51 matchs de la compétition.
2C'est le rang de la Belgique au classement Fifa. Ce qui fait de la patrie des Diables rouges la meilleure nation en lice sur le papier à l'Euro.
7 L'attaquant français Olivier Giroud a marqué 7 buts lors de ses 7 dernières apparitions en bleu, avant France-Roumanie, le 11 juin. Encourageant. Ç'aurait de la classe qu'un Français batte le record de buts marqué pendant une édition, détenu par Michel Platini (9 buts en 5 matchs en 1984).
10 C'est, en kilos, le poids du trophée qui récompense le champion d'Europe. Trophée dit «Henri-Delaunay», du nom de ce Français qui, le premier, eut l'idée d'un championnat d'Europe des nations de foot en 1927. Il mourut en 1955 avant d'avoir vu la réalisation de son rêve en 1960.
12 C'est le nombre record de phases finales de l'Euro disputées par une nation : l'Allemagne, qui, à égalité avec l'Espagne, compte aussi le plus grand nombre de titres à ce jour, soit trois.
44 C'est le nombre d'années écoulées depuis la dernière participation de la Hongrie à un championnat d'Europe.